« Le chef du gouvernement d’entente nationale en Libye Fayez Sarraj effectue une visite officielle en Tunisie. Et ce, à la tête d’une délégation de haut niveau ». C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence de la République.
Ainsi, une rencontre avait lieu mardi, au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et Fayez Sarraj. Au cœur de l’entretien, les relations économiques et politiques bilatérales et les questions humanitaires en suspens.
En effet, les deux parties ont discuté les questions de coopération économique et les moyens de lever les différents obstacles. Et ce, notamment à la circulation des personnes et des marchandises entre la Tunisie et la Libye; aussi bien par voie maritime que terrestre. Particulièrement afin d’éviter la fermeture du point de passage de Ras Jedir.
De même, l’entretien abordait les questions humanitaires en suspens. Les deux parties soulignent la nécessité de trouver une solution pour les enfants tunisiens détenus en Libye. Et de redoubler d’efforts pour découvrir la vérité sur la disparition de l’employé de l’ambassade de Tunisie à Tripoli Walid Ksikssi, depuis le 13 octobre 2014.
De plus, « les deux parties conviennent de charger le ministère de l’Intérieur d’examiner le dossier des Libyens empêchés d’entrer sur le sol tunisien », indique-t-on de même source.
Par ailleurs, lors de cette rencontre, les parents des journalistes, Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, disparus en Libye depuis septembre 2014, ont été reçus par le président de la République et le chef du gouvernement libyen d’entente nationale. Les deux parties ont confirmé leur souci de connaître le sort des deux journalistes.
Servir les intérêts du peuple libyen
Sur le plan politique, l’entretien a abordé la nécessité de trouver une solution à la situation en Libye dans le cadre de la légitimité internationale. La solution découle de la volonté des Libyens eux-mêmes. Le président de la République a réaffirmé la nécessité de trouver un règlement politique global. Ceci devrait servir les intérêts du peuple libyen. Le président de la République a souligné que la question libyenne est aussi une affaire tunisienne.
Le communiqué présidentiel a rappelé à cet égard la position du chef de l’Etat annoncée lors de la réception du ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas le 28 octobre 2019. Il s’agit de sa réaffirmation que les Libyens devraient être la partie principale dans toutes les négociations concernant la question libyenne.
E.M avec TAP