L’atelier de réflexion « Vers une stratégie de gouvernance alimentaire urbaine pour la municipalité de Tunis », se tenait les 9 et 10 décembre, à Tunis.
En effet, cet atelier entre dans le cadre de l’appui de la FAO à la municipalité de Tunis; Et ce, pour une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il permettait aux différents partenaires de travailler sur un modèle de gouvernance alimentaire urbaine pour la municipalité de Tunis.
Tout d’abord, Philippe Ankers a fait référence au cadre d’action pour l’agenda alimentaire urbain de la FAO. Pour le Coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord et Représentant pour la Tunisie, son objectif est de s’appuyer sur l’action des collectivités territoriales et locales. Et ce, pour instaurer des systèmes alimentaires durables et une meilleure nutrition.
Ainsi, le nouveau projet « Alimentation saine et espaces verts dans la municipalité de Tunis » vise à la doter d’un mécanisme de gouvernance locale. L’objectif consiste à assurer la sécurité alimentaire. Il s’agit aussi de promouvoir une alimentation saine et le bien-être des citadins.
En effet, ce mécanisme permettra d’évaluer les liens et les complémentarités entre alimentation et environnements verts dans la ville de Tunis. Il permettra aussi de renforcer la sensibilisation sur la qualité des aliments, la nutrition et le bien-être des populations urbaines.
Repenser et construire de nouvelles compétences
Puis, Mounir Srarfi, premier adjoint du Maire de Tunis, rappelait que la Municipalité de Tunis s’est inscrite dans la dynamique de la centaine de maires de grandes villes à travers le monde. Ces villes signaient en 2015 le Pacte de politique alimentaire urbaine de Milan (MUFPP).
Et d’ajouter que la Ville de Tunis figure parmi les 217 villes à travers le monde qui concourent pour une approche innovante et inspirante de l’action municipale. « Il est question aujourd’hui de repenser, construire de nouvelles compétences d’intervention de la municipalité. Et proposer un nouveau modèle de gouvernance », dit-il.
Ensuite, Mohamed Amrani, responsable principal des politiques au bureau de la FAO pour l’Afrique du Nord précisait que le travail avec la municipalité de Tunis vise à développer un modèle de gouvernance.
De même, il vise à permettre la génération des informations et statistiques. Elles se destinent à faciliter l’intégration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les programmes d’aménagement et de planification urbains. A travers une approche multi strates, multi acteurs et multi secteurs des systèmes alimentaires et des espaces verts. Et ce, pour le bien-être des citadins de la ville de Tunis.
Induire des réformes
Au terme des travaux de réflexion stratégique « brainstorming », les participants ont opté pour la création d’un comité de pilotage. Et ce, compte tenu de l’aspect inédit de cet exercice et de son importance.
Relevant les activités de premier ordre, ceux-ci ont privilégié de manière consensuelle d’induire des réformes au niveau de certains textes de lois. Et ce, afin d’acquérir plus de pouvoir dans leur marge d’intervention sur la question de la qualité, de la disponibilité et de l’accès aux aliments.
Enfin, différentes actions et activités ont été identifiées. Il s’agit notamment de la sensibilisation des propriétaires des restaurants quant à l’importance d’une alimentation saine et de qualité.
Parmi ces actions, on trouve aussi le renforcement des capacités des femmes sur certaines pratiques culinaires diététiques, ainsi que des modes de cuisson et de préparation salubres et nutritifs.
Au final, différentes matrices ont été conçues. La première matrice porte sur la gouvernance. La deuxième sur la gestion des espaces verts. Une troisième sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et une dernière sur la gestion des pertes, gaspillages et déchets alimentaires.