Le nombre de journalistes tués fait l’objet d’une forte inquiétude. Tel est le contenu du rapport publié par Reporters sans frontières sur son site, en ce mardi 17 décembre.
En effet, les journalistes risquent chaque jour leur vie en raison de leur fonction. Ainsi, 49 journalistes ont été tués sur le terrain sans avoir été visés en tant que journalistes. Alors que l’année dernière, ils étaient 177 autres tués, sans que RSF ait pu établir avec certitude qu’ils étaient des cibles.
Alors, comment expliquer cette baisse? Selon RSF dans son rapport annuel, ce chiffre est « historiquement bas », en comparaison avec la moyenne des dernières décennies. Il traduit essentiellement la baisse du nombre de journalistes tués lors des conflits armés.
Les pays « en paix » toujours plus dangereux
Toujours d’après le rapport, le nombre de morts dans les pays dits en paix reste aussi élevé d’une année sur l’autre. A cet égard, le Mexique compte le même nombre de tués que l’année précédente, à savoir dix. En revanche, les conflits en Syrie, en Irak, au Yémen et en Afghanistan sont moins meurtriers pour les journalistes que les années précédentes. « Cette baisse inédite ne saurait occulter une réalité qui perdure. Car, le nombre de journalistes tués dans les pays dits “en paix” reste aussi élevé d’une année à une autre.
De ce fait, le rapport relève les pays où il y a un grand nombre de violences à l’égard des journalistes. L’Amérique Latine, avec un total de 14 tués sur l’ensemble du continent, est devenue une zone aussi meurtrière pour les journalistes que le Moyen-Orient meurtri par ses conflits fratricides. En comparaison, le Mexique compte, comme l’année dernière, dix journalistes tués.
En tête dans le classement, le Mexique et la Syrie sont les deux premiers pays où les journalistes ont été tués durant l’exercice de leurs fonctions. Suivis de l’Afghanistan qui occupe, en revanche, le troisième rang, puis du Pakistan et enfin de la Somalie.
En somme, en 2019, 49 journalistes ont été tués, 389 sont actuellement en détention et 57 sont otages. « Même si le journalisme demeure un métier dangereux, le nombre de tués n’a jamais été aussi bas depuis 16 ans », conclut RSF.