65% des migrants subsahariens ont choisi la Tunisie comme première destination. C’est ce qu’affirme le Forum tunisien des droits économiques et sociaux. Et ce, dans une étude quantitative réalisée par Faten Msakni.
En effet, l’étude a pris un échantillon de 962 migrants subsahariens. Cette population réside dans le Grand-Tunis, à Sfax, Sousse et Medenine . Par ailleurs, l’étude affirme que le choix des villes se fait selon leur potentiel d’embauche. Et leur attractivité en général pour les migrants. La tranche d’âge de l’échantillon se situe entre 0 et 60 ans. Si 65% des migrants subsaharien ont choisis la Tunisie comme première destination d’immigration. Qui est un chiffre qui rime l’attractivité du site tunisien. D’autres chiffres révèlent des indices alarmants.
En effet, 75% de l’échantillon est entré au sol tunisien légalement. Et contre 23% qui ont choisi l’immigration non-réglementaire. D’autres, membres de l’échantillon (6,9%) ont été victime de fausses promesses d’emploi (contrat de travail falsifié. Par ailleurs, la maîtrise de la langue arabe est un handicap majeur pour 68% de l’échantillon. Egalement, un sentiment de sécurité règne sur la majorité de la population. Car 65% des interrogés affirment se sentir en sécurité. Alors que 25% estiment qu’ils font face à une menace.
La violence est bel et bien présente
Par ailleurs, 61% des immigrés considèrent que les Tunisiens sont racistes. Et ce contre 13% qui affirment que le contraire. D’ailleurs, 10% de échantillon ont subi des actes de racisme et de haine de la part des Tunisiens. En effet, ces actes se répartissent comme suit :
Insultes ( 89,60%)
Violence physique ( 33,90)
Escroquerie (29,60%)
Chantage (7,80%)
Irrespect ( 4%)
Lors de l’accouchement ( 5,80%)
Mais d’où vient cette violence contre les migrants subsahariens ?
L’étude a réparti la violence en deux types. La première est une violence individuelle. La deuxième est une violence institutionnelle. Pour la violence individuelle, 87,20% des citoyens sont à l’origine de la violence : chauffeurs de taxi (56,80%) et gérants de boutiques (3%). Les sources de la violence institutionnelle sont :
– Poste de police (9,60%)
– Bureaux d’accueil ( 6,60%)
– Entreprises privées ( 5,50%)
– Supérieurs hiérarchiques (5%)
– Fonctionnaires (4,60%)
A la recherche continue d’un emploi décent
En effet, plusieurs raisons incitent les migrants à quitter leur boulot pour en chercher d’autres. D’après la même source, l’exploitation est en tête de liste (84,90%) suivi de l’irrespect ( 75,60%). En effet, d’autres ont évoqué le harcèlement ( 20%), suivi de la violence (3%), le salaire (3%). Rares sont les migrants qui bénéficient de la sécurité sociale (9,7%). Et ce, contre 90,3% qui n’en bénéficient pas.