Des agriculteurs provenant de plusieurs régions tunisiennes observeront, mercredi 25 décembre 2019, un sit-in devant le siège du Ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Et ce, en protestation contre les difficultés rencontrées par la filière oléicole. Et surtout la baisse des prix de vente sur le marché local.
En effet, les agriculteurs de la filière filière oléicole estiment que l’Office National de l’Huile (ONH) ne joue plus son rôle de régulateur. Ainsi, ils s’opposent aux prix qu’il a fixés. Car, ils les jugent trop bas par rapport aux coûts de production et aux sacrifices consentis.
A travers ce sit-in, les agriculteurs veulent également contester « le laxisme des autorités face aux revendications des oléiculteurs ». C’est ce que déclare l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche.
D’ailleurs, l’UTAP a déjà refusé catégoriquement les prix de vente de l’huile d’olive, proposés par l’ONH (5,6 dinars/litre). Elle estime que ces prix « font le bonheur des spéculateurs au détriment des producteurs ». Alors, l’organisation appelle à adopter un prix minimum de 7,5 dinars/litre. Soit entre 8 dinars et 8 dinars 500 millimes. Afin de « préserver une marge de bénéfice au profit de l’agriculteur ».
Pour sa part, l’Office National de l’Huile s’est engagé à poursuivre ses achats d’huile d’olive auprès des oléiculteurs et des propriétaires des huileries pour absorber l’excédent de production. Cet engagement intervient après la décision de l’Etat, à l’occasion du Conseil Ministériel restreint, tenu le 20 décembre 2019, d’accorder sa garantie pour un financement supplémentaire à hauteur de 100 millions de dinars, destiné aux achats de l’ONH.
Enfin, la saison actuelle de l’huile d’olive s’annonce excellente en Tunisie. La production nationale devrait plus que doubler. Selon les prévisions, elle sera portée à 350 mille tonnes, cette saison 2019-2020; contre seulement 140 mille tonnes la saison écoulée 2018-2019.
Avec TAP