Des centaines d’agriculteurs manifestent actuellement devant le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques. Ils scandent des slogans hostiles au Ministre de l’Agriculture. Et de crier sur tous les toits toutes leurs revendications. L’huile d’olive est au cœur des revendications.
Ils sont venus nombreux devant le siège du ministère. De Kasserine, Ben Guerdane, Sidi Bouzid, et d’autres gouvernorats. Ils ont manifesté leur colère pour les faibles bénéfices générés par la cueillette des olives et la production de l’huile d’olive. Vu la hausse des prix des hydrocarbures, de l’eau, celui des plantes et d’autres dépenses, les agriculteurs ne sont plus en mesure d’honorer leurs engagements.
D’ailleurs, si les agriculteurs se sont mobilisés devant le siège du ministère, c’est pour répondre à l’appel de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche. Le texte de l’appel à la mobilisation explique bel et bien la situation. Il s’agit de la baisse « des prix de l’huile d’olive ». Les agriculteurs sont mécontents. Et pour cause, « l’Office National de l’Huile (ONH) a abandonné son rôle de régulateur ». De ce fait, l’UTAP annonce son refus de vendre l’huile d’olive aux prix proposés par l’ONH. Ces prix « traduisent le mépris du ministère vis-à-vis des sacrifices et efforts des agriculteurs », selon la même source.
Un autre agriculteur s’est indigné. Car pour lui, l’Etat a abandonné la production de l’huile d’olive. « Le pays n’a même pas une réserve stratégique de l’huile d’olive », crie-t-il. Nous devons rencontrer le ministre en urgence. Revendique un autre. Le fil conducteur entre les interventions est le risque de démantèlement de tout le secteur. D’où l’urgence de le sauver.
Cette protestation était une occasion pour évoquer un autre problème, à savoir la culture des tomates. En effet, l’UTAP a menacé de la boycotter. La culture des tomates est censée démarrer le 5 janvier prochain.