Invité d’une émission sur la 9, Mohamed Abbou, le secrétaire général du parti Courant Démocrate, revient sur la composition du prochain gouvernement, entre autres; mais aussi sur le bilan de la classe politique.
Revenant sur cette classe politique, Mohamed Abbou estime qu’elle ne dispose d’aucune crédibilité. Dans ce contexte, il précise : « Celui qui a détruit la classe politique n’est autre qu’une classe politique dépourvue de valeur ».
Et d’ajouter : « Cela dit, si on n’arrive pas à gouverner aujourd’hui, nous le ferons dans cinq ans, voire même dix ans. Il est important de nos jours de mettre fin à cette corruption politique qui gangrène le pays. D’ailleurs, il est plus que nécessaire d’élever le niveau de la scène politique. Nous ne voulons en aucun cas perdre notre crédibilité et nous userons de tous nos moyens pour changer le paysage actuel ».
Autrement dit, il faut une classe politique « digne des attentes des Tunisiens et à l’écoute », dit-il.
Pour ce qui est du plan B d’Ennahdha, Mohamed Abbou souligne: « Nous n’avons pas confiance en Ennahdha. Toutefois, il est clair que le Mouvement Ennahdha est le parti ayant réussi à se faire le plus d’ennemis plus qu’autre chose ».
Selon lui, le Chef du Gouvernement désigné Habib Jemli ne peut agir seul. Il ajoute : « Sans l’appui du Mouvement Ennahdha, il serait inadmissible de parler de gouvernement d’indépendants. On peut évoquer la question d’un gouvernement de non-adhérents aux partis politiques. Mais cela n’empêche qu’ils en seront proches ».
Enfin, il conclut: « Le Courant démocrate se positionne comme étant un parti dans l’opposition durant les cinq prochaines années ».
Reste donc à savoir si un gouvernement de compétences verra bien le jour prochainement. Ou s’il va falloir encore attendre la nouvelle année ! A suivre…