Du rififi dans l’air…Ciel, qui a eu cette idée folle (pas si folle que ça), un jour, de faire entrer le sexe à l’école. Comme s’il n’y était pas déjà.
Une première qui n’en est pas une, pour un élève qui a toujours été premier de la classe dans un environnement géographique pas toujours réceptif et tolérant quand il s’agit de faire tomber certaines barrières. Les partisans du tout vers l’arrière ou rien, vont en faire des tonnes, et c’est le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, qui va être encore fois dans la ligne de mire, même si la décision de faire entrer le sexe à l’école vient à point nommé pour sauver ce qui peut l’être encore.
Pas si simple, et on doit d’ailleurs saluer le courage du ministre qui a sans doute consulté avant de s’engouffrer dans une telle aventure. Il n’est même pas sûr qu’il soit là, au moment où l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires deviendra effective. Et ce sera à partir de janvier 2020.
Dérangeur dans l’âme, Hatem Ben Salem dont ce n’est pas la première sortie qui sent le soufre. D’ailleurs, toutes les fois où il a voulu secouer le cocotier. C’est avec une ardeur qui n’a pas son pareil, que les esprits chagrins qui préfèrent l’immobilisme aux réformes, se sont aussitôt lancés à ses trousses pour noyer le poisson dans l’eau.
Mais le ministre aime relever les défis. Et par les temps qui courent, des hommes de cette trempe là, il faut vraiment aller les chercher. Surtout, quand vous avez affaire à une société ouverte en apparence, mais conservatrice dans l’âme. Et pour bien comprendre l’enjeu, il n’y a qu’à se rappeler le sort réservé à la Colibe de Bochra BelHaj Hamida.
Les jeux sont faits
Cette fois-ci, il semble que les jeux sont faits. Tant mieux. Et l’on ne peut que s’en réjouir. Tant il est vrai que le sexe est une chose assez sérieuse pour que les élèves, qui prennent de plus en plus de liberté avec leur corps, ne soient pas sensibilisés. Quitte à rendre furieux les bien-pensants ultraconservateurs.
C’est à peine, s’ils ne vont pas nous dire que la religion est en danger ! Contre les comportements sexistes et pour la vulgarisation par l’éducation, il vaut mieux prévenir que guérir. Même si le mal est déjà là.
L’éducation, c’est le b.a.-ba de tout. S’est exclamé l’autre jour Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » sur France 2.
Avec la fougue qui sied aux jeunes, le ministre français n’a pas cru si bien dire. Pendant que j’y pense, pourquoi pas un ministère de la ville et du logement dans nos murs ?
Au vu des outrages répétés que l’on fait subir au bon goût, et de l’état de stress avancé auquel est parvenue la population, du fait des errances de leurs élus. Je crois que le futur locataire de la Kasbah devrait sérieusement y penser.