La diplomatie en Tunisie a toujours joué la carte de la neutralité. Mais plus encore, elle a toujours refusé de s’immiscer dans les affaires internes des autres pays. Alors, que penser de la visite du Président Turc Recep Tayyip Erdoğan en Tunisie ? Qu’en pense le Courant démocrate ?
Ainsi, Ridha Zaghmi, député du Courant démocrate revient sur la diplomatie tunisienne. Il met l’accent sur l’importance de sa neutralité, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Dans ce contexte, Ridha Zaghmi précise: « Même s’il n’y a pas eu un communiqué officiel du parti, nous insistons sur le respect de la diplomatie tunisienne. En jouant la carte de neutralité positive comme elle l’a toujours fait ».
En effet, il estime, entre autres, que la sécurité de la Libye est aussi la sécurité de la Tunisie, de l’Algérie et celle de la région, plus largement. De plus, il ajoute: « Il n’est pas question qu’on s’immisce dans les affaires internes d’un pays voisin ». « Il faut mettre en place un équilibre régional », poursuit-il.
Et de conclure: « Nous insistons sur le fait de continuer dans la même lancée. A savoir, le camp de la neutralité ! Car en dehors de cela, s’aggravera la situation sécuritaire dans la région ».
A ce propos, il est clair que le dossier libyen semble beaucoup intéresser les grands de ce monde. La dernière visite du Ministre des Affaires Etrangères Allemand, Heiko Maas, avait pour but, entre autres, le dossier libyen. Vraisemblablement, un congrès international sur la Libye a été organisé, en novembre à Berlin. La Communauté Internationale est divisée sur ce dossier. Mais, cela donne l’impression que la Tunisie est « ignorée » dans les tractations.
Enfin, rappelons également qu’Ankara a récemment révélé avoir signé un accord de principe avec Fayez al-Sarraj. Et ce, pour exploiter ensemble le pétrole en Méditerranée, en contrepartie de lui fournir des drones et des blindés. Un étrange bruit de bottes…