Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens – SNJT condamne « la politique de black-out menée par la Présidence de la République, depuis l’investiture du Président Kaïs Saïed ». Et ce, dans une déclaration publiée mercredi.
En effet, le SNJT estime que la politique de communication du Président repose sur « la sélection des médias. Et l’absence de transparence dans l’annonce des activités de la Présidence de la République. « De même qu’il constate l’absence d’une organisation rigoureuse de la couverture médiatique. Et ce, sur la base de l’égalité entre tous les organes de presse. Il note également: « L’absence d’une vision claire de la scène médiatique; de la manière de traiter avec les journalistes. En plus de l’absence d’une politique de communication claire respectant le droit d’accès de tous les médias à l’information ».
Pas d’autorisation préalable
Par ailleurs, le SNJT dénonce également « le précédent dangereux de confiscation des cartes d’accréditation ». Un désagrément dont était victime l’équipe de travail de la chaîne télé étrangère Télévision Arabe. Le syndicat affirme que cela laisse présager un retour « aux restrictions à la liberté de la presse. De porter atteinte au principe du pluralisme des médias. Et de priver le citoyen de son droit à l’information ». Il réaffirme que le tournage devant le Palais Présidentiel n’a pas besoin d’une autorisation préalable.
Ainsi, le syndicat confirme que des représentants de médias étrangers « étaient empêchés mercredi matin d’entrer dans le palais présidentiel de Carthage ». Et ce, pour suivre l’actualité médiatique du Président de la République Kaïs Saïed et de son homologue Turc Erdogan. Sous prétexte qu’il existe une liste spécifique de journalistes autorisés à couvrir le point médiatique diffusé directement sur la chaîne « Watania 1 ».
Mesures de sécurité préalables !
En outre, les forces de sécurité présidentielles « ont délibérément saisi les cartes de l’équipe de presse de la Chaîne Télévision Arabe. Alors qu’elle a son accréditation en Tunisie. L’équipe se composait du journaliste Wissam Daasi et du photographe de presse Ayman Ben Mansour. Un procès-verbal leur était dressé pour enregistrement photo sans autorisation. Et ce, sous le prétexte que la prise de photos devant le Palais Présidentiel est soumise à autorisation préalable. De même que 13 journalistes tunisiens travaillant comme correspondants pour un certain nombre de médias étrangers ont été empêchés d’entrer au Palais de Carthage ».
Enfin, le syndicat revient sur la déclaration de Rachida Naifar. En effet, la conseillère en information et communication du Président de la République, justifiait l’interdiction faite aux journalistes de couvrir l’entretien, par des raisons de sécurité. Car, la première liste qui avait rejoint le Palais Présidentiel avait été reçue le matin. De ce fait, il n’était pas possible d’autoriser tous les journalistes à entrer dans le palais. Et ce, en raison des mesures de sécurité préalables.
Avec TAP