Le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani a donné mercredi à Nabeul le coup d’envoi des rencontres régionales pour l’élaboration de la stratégie nationale de l’industrie et de l’innovation à l’horizon 2035.
L’élaboration de cette stratégie de l’industrie est financée par la Banque Africaine de développement (BAD) et devrait être finalisée fin juin 2020. Elle a été confiée à un bureau d’étude tuniso-espagnol.
En effet, son objectif est de trouver les solutions adéquates pour redynamiser le secteur des industries manufacturières. Notons que ce secteur représente 17% de l’économie tunisienne. Il représente 20% des emplois et 90% des exportations nationales. La valeur des exportations de ces industries a atteint, en 2019, 40 milliards de dinars.
Ces réunions se poursuivront de fin décembre 2019 à fin février 2020. Elles visent à recueillir les propositions des industriels, des structures d’accompagnement et des différentes parties prenantes du secteur de l’industrie.
Ainsi, cette stratégie prendra en considération les spécificités et les avantages compétitifs des différentes régions tunisiennes. Elle mettra en place des approches de long terme. Et ce, en vue de renforcer les secteurs industriels prometteurs (aéronautique, pharmaceutique, textile, cuir et chaussures, industries d’intelligence et culturelles).
Un avenir meilleur
D’après Slim Feriani, « cette stratégie servira de base pour construire l’avenir du secteur industriel tunisien« .
A cette occasion, Feriani a déclaré que « la production nationale de phosphates aurait pu atteindre les six millions de tonnes en 2019, si le rythme de production de la CPG durant le dernier trimestre de l’année avait été adopté durant toute l’année ». « Six millions de tonnes de phosphates produites sont l’équivalent d’un point de croissance pour l’économie nationale », a-t-il dit.
« Malgré toutes les difficultés, nous avons pu dépasser les chiffres réalisés durant les neuf dernières années. La production du phosphate a atteint plus de quatre millions de tonnes en 2019 », s’est-il félicité.
Au final, le ministre a recommandé une « armistice sociale et politique pour faire avancer les choses dans le bon sens ».
Avec TAP