La cellule de crise relative aux problèmes de l’huile d’olive pour la saison 2019/2020 se réunira vendredi après-midi au Parlement.
Ainsi, cette cellule se compose: de représentants de la présidence du gouvernement; des ministres des Finances et de l’Agriculture; de l’UTICA et de l’UTAP; ainsi que du directeur général de l’Office de l’huile d’olive. Et encore de la présidence de la commission parlementaire dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services liés. Son objectif consiste à examiner les problèmes rencontrés par la récolte des olives et l’extraction de l’huile. Et ce, après l’effondrement des prix, dû à l’abondance de la production. Mais aussi en raison de l’accumulation des engagements financiers des propriétaires d’huileries et des entreprises exportatrices envers les banques.
De ce fait, le chef de la commission de l’agriculture, Moez Hajj Rehouma, confirmait les prérogatives de cette cellule de crise. En effet, elle examinera comment soutenir les fonds destinés à l’office de l’huile afin de jouer son rôle. Et ce, tant au niveau de la production, de la consommation, que de la distribution au niveau du marché local et de l’exportation. De manière à faire face à la production abondante d’huile d’olive (achat et stockage).
Car, la capacité de stockage de l’office est estimée à 100 000 tonnes d’huile d’olive. Quant aux quantités de production pour la saison 2019/2020, elles atteignent une production record de 350 mille tonnes.
Office de l’huile : un besoin en financement de 170 MD
Par ailleurs, l’Office de l’huile a pu recevoir 50 millions de dinars sous forme de prêts de trésorerie. Il a obtenu, jusqu’à présent, 15 millions de dinars et une ligne de garantie de l’État de 100 millions de dinars. Et ce, comme financement supplémentaire pour soutenir ses achats pour la saison 2019/20. Sachant que le total des besoins en financement de cette structure de régulation est estimé, à la mi-janvier 2020, à 170 millions de dinars. Dixit son président directeur général, Chokri Bayoudh.
En outre, M. Bayoudh précise que la possibilité d’octroyer des subventions est à l’étude; Objectif: soutenir les efforts de stockage au profit du secteur privé. Et ce, dans le cadre d’un comité au niveau de la Banque centrale de Tunisie qui comprend les ministères concernés. Avec la prise en compte des difficultés financières rencontrées par le secteur privé. Selon le même responsable, cette subvention mensuelle sera déterminée et annoncée prochainement.
De plus, l’office cherche actuellement à stocker 30 mille tonnes d’huile d’olive jusqu’à mi-janvier 2020, avec six centres de collecte relevant de l’office répartis dans plusieurs régions du pays.
5,600 dinars le litre
Toutefois, notons que l’office se charge de l’acquisition de toutes les quantités produites. Du fait de l’incapacité des propriétaires des huileries et des privés d’acquérir les quantités produites. Et ce, en raison des difficultés financières auxquelles ils sont confrontés. En effet, ces facteurs se sont combinés pour entraver le déroulement de la saison de récolte des olives. Celle-ci est estimée à ce jour à 25% contre 40% durant les saisons régulières.
En effet, la Tunisie aspire à exporter 250 mille tonnes. Cependant, elle n’avait réussi, jusqu’à novembre 2019, qu’à exporter 11700 tonnes d’huile d’olive; contre 20 mille tonnes en novembre 2018. Et ce, en raison du début tardif de la campagne et de différentes difficultés.
Enfin, notons que les besoins de financement du secteur de l’huile d’olive sont estimés entre 600 et 800 millions de dinars chaque saison. Il s’agit notamment de fonds fournis par le secteur bancaire.
Pour rappel, l’Office de l’huile a décidé d’acquérir un litre d’huile d’olive fine à 5,600 dinars. Les prix de ce produit dépendent de l’offre et de la demande locale et internationale.
Avec TAP