La cellule de crise relative au secteur oléicole, a décidé, vendredi, au terme d’une réunion d’urgence, au parlement, l’élaboration d’un projet de loi portant création d’un Fonds d’appui à la filière oléicole.
La décision intervient au moment où la saison oléicole (2019-2020) s’apprête à enregistrer une récolte record. Celle-ci est estimée à 350 mille tonnes. Le secteur vit une crise sans précédent et des difficultés financières rencontrées. En particulier, par les huileries et les sociétés exportatrices.
Ces dernières trouvent des difficultés à acheter les quantités d’huile produites. Et ce dans une conjoncture marquée par un glissement des prix sur le marché international et local. Ainsi que par une augmentation du coût de la production. Celle-ci se répercute négativement sur l’agriculteur.
« Le fonds d’appui sera destiné à tous les intervenants dans le secteur (agriculteurs, les huileries, les exportateurs, et l’Office national de l’Huile (ONH) ». A déclaré à l’agence TAP, le Président de la Commission Parlementaire de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire, du Commerce et les Services Liés, Moez Belhaj Rhouma.
Et d’ajouter que le projet de loi sera prêt dans deux semaines. Il va fixer les mécanismes de financement de ce fonds. Et ceux de la répartition de ses ressources.
Une enveloppe de 200 millions de dinars
De plus, il a encore précisé que le fonds sera probablement doté d’une enveloppe de près de 200 millions de dinars : 100 MD subvention de l’Etat. Et le reste, sous forme de prélèvements auprès des intervenants de la filière.
En parallèle, la cellule de crise a également décidé de réviser le prix référentiel de l’huile d’olive (actuellement fixé à 5,600 par l’ONH). Et ce, en coordination avec le Ministère de l’Agriculture et l’UTAP. L’objectif étant de permettre notamment à l’agriculteur d’être en mesure de couvrir ses charges de production.
Elle a aussi décidé de mettre en place des mesures d’incitation encourageant les restaurants touristiques et les hôteliers à acheter l’huile d’olive. Et ce, pour absorber l’excédent de la production.
Selon Belhaj Rhouma, la BCT va intervenir également pour rééchelonner l’endettement de 300 huileries. Elles sont actuellement en cessation d’activité. Cette intervention vise notamment à leur permettre de réintégrer le circuit de production.
Avec TAP