Mohsen Marzouk a rencontré en ce lundi 30 décembre 2019, Abdul Hadi al-Huwaij. Il s’agit du Ministre des Affaires Etrangères Libyen du gouvernement Haftar. Au cœur des conversations, le dossier libyen.
Ainsi, Mohsen Marzouk fait savoir que toutes les forces nationales tunisiennes rejettent toute intervention militaire étrangère en Libye.
En effet, il précise dans ce contexte que la paix devra se propager dans toutes les régions de la Libye. Il met l’accent sur la nécessité de recourir aux solutions politiques. Tout en soulignant que le destin est commun et interconnecté entre les deux pays.
Par ailleurs, Mohsen Marzouk ajoute également que la clarification de la Présidence Tunisienne après la visite du Président Turc Erdogan, confirme le refus de la Tunisie de rejoindre les alliances anti-libyennes. Démentant ainsi des déclarations turques et d’autres responsables aux parties libyennes.
Car, un peu plus tôt, le parti Machrou3 Tounes avait souligné que la visite du Président Turc Erdoğan en Tunisie n’a que pour objectif de traiter le dossier libyen.
D’ailleurs, il a appelé la Présidence de la République à éloigner la Tunisie de ces alignements. Et sur cette base, afin que sa position soit modérée et neutre.
En outre, il rappelle que le Maréchal Haftar et les Présidents d’Égypte et de Grèce se rendront en Tunisie.
De plus, le parti tire la sonnette d’alarme tout en refusant d’utiliser la Tunisie comme plate-forme politique d’un axe international spécifique. Et dont les intérêts contrediraient ceux de la Tunisie.
Après avoir revu la composition de la délégation accompagnant le Président Turc, Machrou3 Tounes met en garde contre toute idée d’utiliser la Tunisie comme plate-forme. Et ce, pour toute action de renseignements, de sécurité ou militaire en faveur de la Turquie envers la Libye.
En somme, il est du devoir de la Présidence de la République d’être en totale transparence avec les Tunisiens. Et ce, quant au contenu de cette visite, continue le parti.
Il est à rappeler également qu’il y a quelques jours, la Turquie a déclaré que l’engagement militaire envers la Libye est devenu une réalité. D’ailleurs, la rencontre entre Erdogan et Fayez al-Sarraj, le Chef du Gouvernement d’Union Nationale Libyen à Istanbul en dit long.
Cependant, il ne faut pas oublier que l’intérêt de la Turquie pour la Libye n’est pas nouveau. Il remonte à des années.
Selon le média Voltairenet.org, Ankara a récemment révélé avoir signé un accord de principe avec Fayez al-Sarraj. Objectif : exploiter ensemble le pétrole en Méditerranée, en contrepartie de lui fournir des drones et des blindés.
Enfin, à propos du cas de la Libye qui semble beaucoup intéresser les grands de ce monde. La dernière visite du Ministre des Affaires Etrangères Allemand, Heiko Maas, avait elle aussi pour but, de discuter, entre autres, du dossier libyen.