Qui dit sucre dit douceurs sucrées, friandises et plaisir. Cette substance est présente en abondance dans notre alimentation. Il est presque inconcevable pour certains notamment en ces temps de fête, de s’en défaire.
La consommation excessive de sucre est fortement associée à un éventail de conséquences néfastes sur la santé. Toutefois, peu de recherches ont jusqu’à présent examiné son impact sur le risque de maladie mentale.
Une équipe de psychologues de l’Université du Kansas s’est penchée sur les effets des aliments sucrés sur l’humeur, par une synthèse de travaux réalisés sur ce sujet.
La recherche scientifique a fourni de nombreuses preuves. Elles suggèrent que la consommation de sucre en excès peut perturber de nombreux processus métaboliques, inflammatoires et neurobiologiques.
Effets importants !
Beaucoup de ces effets sont particulièrement importants pour l’apparition et le maintien d’une maladie dépressive. Parmi eux: l’inflammation systémique, la perturbation du microbiote intestinal, la perturbation de la signalisation de la récompense dopaminergique, la résistance à l’insuline, ainsi que le stress oxydatif.
L’inflammation génère en effet la libération des cytokines. Ces substances perturbent la synthèse de sérotonine, la fameuse hormone du bonheur en quantité moins importante que la normale chez les dépressifs. Elles bloquent également la naissance de nouveaux neurones dans certaines zones du cerveau des personnes stressées et déprimées.
Le microbiote intestinal est constitué de nombreuses espèces microbiennes dont certaines sont bénéfiques pour le cerveau. Elles interviennent dans les processus liés au bien-être. D’autres espèces prospèrent sur les sucres ajoutés dites opportunistes. Elles peuvent produire des produits chimiques qui favorisent un état d’anxiété, de stress et de dépression.
Le sucre est fortement « addictif ». Il donne une impression très éphémère de bien-être, par une action délétère sur le système de récompense du cerveau.
Ces conclusions publiées dans la revue Medical Hypothèses, sont ainsi un appel à une meilleure compréhension des effets du sucre sur le corps et l’esprit. L’objectif étant d’aider au développement de nouvelles mesures thérapeutiques et préventives contre la dépression.
Encore une étude qui met à mal une idée reçue très répandue, selon laquelle le fait de manger du sucre serait bon pour le moral.
Est-il question en ces temps de fêtes de se contenter d’aliments non sucrés?
Evidemment non, mais il semblerait pertinent de bien commencer la nouvelle année avec peut-être la décision de consommer des aliments sucrés, tout en évitant les excès.