La Ligue arabe tenait une réunion urgente au Caire essentiellement sur le dossier libyen.
En effet, selon l’AFP, la réunion de la ligue a porté sur deux volets et principalement l’intrusion de la Turquie dans le dossier de la Libye. Car, rappelons que Fayez El Sarraj a signé deux accords récemment avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan.
De ce fait, Fayez El Sarraj a permis à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale riches en hydrocarbures. Au grand dam de la Grèce, de l’Egypte, de Chypre et d’Israël, selon l’AFP.
Mais le plus surprenant c’est la décision de Fayez El Sarraj. Lui qui dénonçait les ingérences des pays étrangers devant l’Assemblée de l’ONU, dans la journée du 26 septembre 2019. Alors que c’est le même qui demande l’appui auprès de la Turquie. En insistant sur la coopération militaire et l’aide que la Turquie pourrait apporter au GNA dans sa lutte contre les troupes du maréchal Haftar.
Car, rappelons que depuis 2011, après la chute de Mouammer Kadhafi, la Libye connaît jusqu’à ce jour des périodes d’instabilité. Aujourd’hui, on évoque deux autorités: le gouvernement d’union nationale (GNA) à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est.
Fayez al-Sarraj est soutenu par le Qatar et la Turquie
De ce fait, le maréchal Haftar, a lancé depuis quelques mois une bataille sous le signe “l’heure zéro” pour s’emparer de Tripoli. Contre Fayez al-Sarraj, que soutiennent le Qatar et la Turquie.
Par ailleurs, l’objectif est de sortir la Libye d’un conflit meurtrier. Tel est le thème de la réunion de la Ligue arabe. Et ce, dans le but « d’examiner l’évolution de la situation en Libye et les risques d’escalade qui pourraient menacer la stabilité de la Libye et de la région », selon le communiqué de l’organisation.
A cet égard, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi dénonçait déjà en date du 17 décembre toute intention de contrôler la Libye voisine. Et ce, à l’issue de la rencontre à Istanbul entre le président turc Recep Tayyip Erdoğan et El Sarraj.
Puisque, selon l’AFP, il déclarait: « Nous n’autoriserons personne à contrôler la Libye (…) C’est une question qui relève de la sécurité nationale de l’Egypte. »
Il est à noter que le président égyptien s’est entretenu par téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron sur « les risques d’une escalade militaire ».