Le Chef du Gouvernement Habib Jemli pourrait nommer des déléguées et des gouverneures femmes. Et ce, pour compenser la faible représentativité des femmes dans son équipe ministérielle.
C’est ce que la Présidente de l’Union nationale des femmes tunisiennes, Radhia Jerbi, a déclaré aujourd’hui, 3 janvier. « J’aurais aimé que le Chef du Gouvernement désigné ne dise pas : il n’existe pas de compétences féminines » dit-elle. Elle a formulé son souhait de voir le Chef du Gouvernement nommer des femmes comme ambassadrices et membres d’instances constitutionnelles. Et d’estimer que ces nominations viennent notamment affirmer le principe de la parité.
Par ailleurs, elle considère que la représentativité des femmes dans le gouvernement (24%) est un signe positif. Elle revendique le renforcement de cette représentativité pour passer à 40%. En effet, la Présidente de l’Organisation Féministe a prouvé leurs compétences. « Elles passent beaucoup de temps à travailler dans leurs foyers et en dehors de ceux-ci » lance-t-elle. Radhia Jerbi a conclu sa déclaration en souhaitant la réussite du prochain film.
Pour rappel, même la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) demeure faible. En effet, le taux de représentation des femmes au sein de l’ARP ne dépasse pas 23%. De sorte qu’un tel résultat est en contradiction avec les articles 34 et 46 de la constitution 2014.