Ali Goddi, Président de l’Association des Jeunes Experts Comptables de Tunisie (AJECT), a appelé, vendredi, le gouvernement à élaborer une loi de finances complémentaire au titre de 2020. Et ce, afin de favoriser la relance économique et promouvoir l’investissement.
« L’actuelle loi de finances 2020 adoptée par le parlement en décembre dernier ne présente aucune vision économique », a-t-il critiqué. Et ce, lors du rendez-vous annuel de l’AJECT portant sur « La loi des finances de 2020« . Celui-ci est tenu au siège de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise.
Et d’ajouter que le projet de loi de finances de 2020 n’a pas été élaboré dans le cadre d’une approche participative. Ali Goddi a précisé que les experts et les professionnels du métier, dont les experts-comptables, n’ont pas été associés au processus d’élaboration.
Nouvelles obligations fiscales
D’après lui, il existe des difficultés d’application de certains articles de cette loi. Il a, en outre, évoqué l’article relatif à l’instauration d’une redevance de 3% sur le chiffre d’affaires des ventes. Ainsi que des prestations de services sur Internet. Réalisées notamment par les entreprises non-résidentes en Tunisie.
« Ledit article, ainsi que certains autres, vont soumettre les entreprises à de nouvelles obligations fiscales de plus en plus complexes. Et qui ne feront qu’alourdir davantage leurs charges fiscales », a-t-il encore indiqué.
Le président de l’AJECT a mis l’accent sur la nécessité de rétablir la mesure relative au dégrèvement fiscal physique et financier. Celle-ci a été instaurée en 1994. Cette mesure a, selon lui, permis à plusieurs groupes actifs actuellement, de faire des bénéfices et de s’étendre. Cette mesure, a dit-il, va permettre la relance économique et la résorption du chômage.
De plus, le Président de la Commission Provisoire des Finances au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Yadh Elloumi, a déploré l’absence d’une vision économique. Il a appelé à élaborer un projet de loi de finances complémentaire.
Enfin, le vice-président de la Commission Provisoire des Finances au sein de l’ARP, Hichem Ajbouni, a estimé que les entreprises, qui croulent aujourd’hui sous le poids de la pression fiscale, ne sont plus en mesure de créer de la richesse et de l’emploi.
Avec TAP