La majorité des ministres et des secrétaires d’Etat de Habib Jemli sont des amateurs. Ce gouvernement compte d’anciens ministres qui ont déjà échoué. S’indigne le parti Al Qotb, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui 4 janvier.
Al Qotb considère que ce gouvernement n’a aucune vision politique. De ce fait, il ne peut sauver le pays. « Certains membres de ce gouvernement sont suspects de corruption », lance-t-il.
Par ailleurs, le parti politique considère que le gouvernement de Habib Jemli n’est pas en mesure d’affronter « Les dictats du Fonds Monétaire International ». Pour lui, ce gouvernement est incapable de mettre en place des solutions à la crise socio-économique du pays.
Les tractations et les longues négociations autour de la formation du gouvernement ont donné un coup dur au « prestige » de l’Etat. Ce comportement, d’après la même source, a encore aggravé la crise de confiance entre le peuple et les décideurs.
Par ailleurs, le nombre pléthorique du membre du gouvernement reflète la volonté du partage du butin. Et de remettre en doute l’indépendance des ministres. « C’est le gouvernement du mouvement Ennahdha avec la complicité de Qalb Tounes. Cette coalition, soutient-il, va entraver les rouages de l’Etat et augmentera les dépenses générales dans une situation critique ».
Dans le même contexte, il pointe du doigt les noms de ministres à la tête des ministères de souveraineté. Ces ministres seraient impliqués dans la corruption. Et ce, selon les périodes de la Troïka et de Ben Ali.
Al Qotb prévoit, également, l’aggravation de la crise entre les trois présidences. Cela s’est manifesté durant la période de la concertation sur la formation du gouvernement. « Ce sera un mandat sous le signe des problèmes et des confrontations ».
Le parti moderniste appelle toutes les forces démocratiques et modernistes à unir les rangs. Et ce pour affronter, pacifiquement, les politiques internes « Catastrophique est la politique des coalitions qui se trame contre les intérêts du peuple tunisien ».