En décembre 2019, le taux d’inflation se replie à 6,1%. Et ce, après un taux de 6,3% en novembre et 6,5% en octobre de la même année. Selon les derniers chiffres publiés par l’Institut National de la Statistique (INS).
Ainsi, le taux d’inflation a connu une tendance résolument baissière. Tout en passant de 7.5% en décembre 2018 à 6.1% en décembre 2019. En moyenne sur toute l’année 2019, ce taux s’établit à 6,7% contre 7,3% en 2018.
La même source a dévoilé que les prix de l’alimentation augmentent de 5,8 % sur un an contre 6,3% en novembre dernier. Cette hausse est expliquée par l’augmentation des prix des fruits (+9,7%), des viandes (+9,1%) ainsi que des fromages et des œufs (+7,3). Par contre, les prix d’huiles alimentaires ont baissé de 6,9% sur un an.
En outre, les prix des produits manufacturés augmentent de 7,7% sur un an. Et ce, en raison de la hausse des prix de produits d’entretien courant du foyer (+10,2%) et des prix des matériaux de construction (+7,9%).
Idem pour les prix de services qui augmentent de 4,6% sur un an. Cette hausse est due essentiellement à l’augmentation des prix de services de santé (+9,1%) et des loyers (+5,3%). Et ce, contre une stabilité des prix des services publics.
Inflation sous-jacente
Le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) s’établit à 6,6% en décembre 2019 contre 6,7% en novembre, 6,8% en octobre et 6,9% en septembre 2019.
Les prix des produits libres (non encadrés) augmentent de 6,4% contre 5,2% pour les prix encadrés. Idem pour les produits alimentaires libres qui ont connu une hausse de 6,5% contre 2,3% pour les produits alimentaires à prix encadrés.
Rached Bouaziz : « Le taux d’inflation à 6% reste élevé et un effort supplémentaire est nécessaire »
Revenant sur ce taux d’inflation, Rached Bouaziz, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Nabeul, a affirmé ce matin dans un statut sur sa page facebook : « Cette baisse du taux d’inflation constitue la troisième baisse consécutive. Ce qui prouve que les effets de la stabilisation du dinar et de la rigueur de la politique monétaire commencent à donner leurs effets, pourvu que cela dure ».
Et d’ajouter: « N’empêche que l’inflation à 6% reste élevée et qu’un effort supplémentaire est nécessaire pour la ramener à un niveau nettement plus bas ».
Voici, ci-dessous, un graphique qui retrace le glissement annuel de l’inflation de janvier 2015 à décembre 2019 :