Le parti PDL demande des explications et ce via une demande d’audition des Ministres des Affaires étrangères et de la Défense nationale. Notamment après la visite inopinée du Président Turc Recep Tayyip Erdoğan, en date du mercredi 25 décembre 2019.
Il est à noter que ce dernier était accompagné d’une délégation de haut rang comprenant des Ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Ainsi que du chef des services des renseignements turcs.
Le parti PDL considère, compte tenu de l’évolution dangereuse du dossier libyen, que le silence de la présidence et le flou de la position tunisienne suscitent plusieurs interrogations. Notamment pour un sujet grave comme celui-ci.
Le Parti Destourien Libre indique, en ce lundi 06 janvier 2020, qu’il a adressé une lettre à la Présidence de l’Assemblée des Représentants du Peuple en vue de tenir une session plénière extraordinaire et d’inviter les ministres concernés. Et ce, afin d’en savoir davantage sur ce qu’il se passe. Mais surtout informer les Tunisiens de la position officielle tunisienne et des mesures prises pour protéger le sol tunisien.
Et c’est au Parlement que revient de prendre une position ferme contre l’intervention militaire en Libye.
Rappelons que le Président turc a annoncé le déploiement de soldats, dont on ignore s’ils sont turcs ou non, sur le sol libyen. Et ce, afin d’intervenir militairement. D’ailleurs, il faut comprendre qu’une telle décision d’envoyer des troupes turques en Libye risque non seulement d’aggraver la situation, mais aussi de déstabiliser toute la région du continent africain.
L’ONU se réunit aujourd’hui : à l’ordre du jour le dossier libyen
Par ailleurs, une réunion se tient aujourd’hui à l’ONU. Elle porte essentiellement sur le dossier libyen. Car, l’interférence turque suscite une inquiétude de la part des pays du monde.
En outre, d’après certains médias algériens, le Ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a rencontré son homologue algérien, Sabri Boukadoum. Il est clair que cette visite a essentiellement pour objectif le dossier libyen.
De plus, le Chef du Gouvernement d’Union Nationale en Libye, Fayez el-Sarraj, lui aussi, se rendra à Alger dans les prochaines heures. Et ce, pour s’entretenir avec le nouveau président élu, Abdelmadjid Tebboune.
Enfin, notons que la diplomatie algérienne avait exprimé, à maintes reprises, son refus de toute présence militaire étrangère en Libye.