Le Centre Carter se félicite du bilan « positif » du processus électoral en Tunisie.
Le centre Carter a mis en avant le rôle clé du Parlement dans la consécration des principes de la démocratie et la réussite de ce processus.
Évoquant ce bilan positif, il a également salué le rôle de l’Instance Électorale dans l’organisation des différents scrutins.
De ce fait, selon le rapport de l’après-élection, le Centre Carter a observé, en date du 15 novembre, la désignation par Ennahdha du chef du gouvernement indépendant Habib Jemli. Et ce, en vue de former un nouveau gouvernement. Notons que le mouvement Ennahdha est le parti ayant remporté le plus grand nombre de sièges au sein du Parlement.
Le Centre Carter souligne qu’en vertu de la Constitution, le chef du Gouvernement désigné dispose d’un délai d’un mois renouvelable une seule fois pour former un gouvernement. Jemli n’a pas réussi à former un gouvernement au cours du premier mois et a informé le Président de la République qu’il aurait besoin d’un délai supplémentaire. Comme le permet la Constitution. Prolongeant, de ce fait, la période de formation du gouvernement au 15 janvier 2020.
Selon le rapport, compte tenu de l’élection d’un parlement marqué par la diversité politique. Et dans lequel aucun parti n’a suffisamment de sièges pour former un gouvernement à lui seul. Il devient primordial pour les dirigeants politiques tunisiens d’agir rapidement afin de former un gouvernement.
Il considère que c’est aux élus de trouver un terrain d’entente. Mais surtout de mettre, de côté, leurs divergences politiques et idéologiques. Vu la conjoncture difficile que traverse le pays. Tout comme il est temps de satisfaire les principales revendications des Tunisiens depuis 2011. A savoir, liberté, dignité et travail.
La Cour Constitutionnelle doit voir le jour
Par ailleurs, le Centre Carter met l’accent sur la nécessité de la mise en place de la Cour constitutionnelle et d’autres instances constitutionnelles indépendantes. Y compris le remplacement des trois membres de l’ISIE. Dont les mandats expirent en janvier.
De son côté, la mission internationale d’observation des élections du Centre Carter a constaté que les processus de tabulation se sont progressivement améliorés d’une élection à une autre.
Quant aux processus des contentieux électoraux, ils se sont déroulés dans les délais autorisés par la loi. Cela dit, même si les audiences du Tribunal Administratif se sont déroulées de manière ordonnée et que chacun a pu présenter son dossier. Cela n’empêche que les délais étaient très courts. Raison pour laquelle les avocats n’ont pu disposer du temps nécessaire pour déposer leurs recours.
Autrement dit, selon le rapport, cela a nui à la capacité des parties à étayer leurs plaintes par des éléments de preuve et des arguments juridiques crédibles. Ainsi qu’à intenter un recours juridique effectif.