Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, déclare que « tout indique que la situation en Libye est susceptible de connaitre davantage de complexité ». Et ce, lors de la réunion, mardi soir au Palais de Carthage, du Conseil de sécurité nationale. Il souligne la nécessité que les préparatifs nationaux pour ces développements possibles soient « à la hauteur de l’étape ».
A cet égard, Kaïs Saïed a émis l’espoir que la crise ne dégénère pas en combats à l’intérieur de la Libye. Il s’exprimait à l’issue du conseil consacrée à l’étude de plusieurs questions. Dont notamment la situation dans le sud de la Tunisie et à la frontière orientale.
En outre, le chef de l’Etat souligne que tout indique que « la situation risque de connaître des complications; en particulier à la lumière de l’ingérence étrangère ».
Puis, il a rappelé les efforts pour résoudre le problème libyen de manière pacifique. Soulignant que l’évolution de la « situation n’est pas au niveau des efforts déployés. Et ce, que ce soit dans le cadre des Nations unies, ou par l’entremise de certaines capitales occidentales ou arabes, dont la Tunisie ».
Possibilité d’un afflux de réfugiés
Par ailleurs, dans son intervention, diffusée sur le site officiel de la Présidence de la République sur les réseaux sociaux, Saïed évoque la possibilité d’un afflux de réfugiés. Que ce soit des frères libyens ou d’autres pays dont les citoyens résident en Libye. Comme cela se produisait déjà en 2011.
De ce fait, le chef de l’Etat souligne la nécessité de « bien se préparer à tout ces développements. Développements non seulement liés à la sécurité et à la possibilité qu’un certain nombre de terroristes infiltrent la population réfugiée en Tunisie. Mais également au rapatriement d’un certain nombre d’étrangers qui pourraient se réfugier sur le sol tunisien ».
D’autre part, il met l’accent sur la nécessité que d’autres protagonistes, en particulier des pays ou des organisations externes, « soient au niveau des développements de cette phase susceptible de connaître une escalade ». Le président de la République annonce à cet égard que certaines précautions ont été prises.
Toutefois, il appelle, à ce propos, à la nécessité de sensibiliser un certain nombre de pays à jouer leur rôle. « Etant donné qu’ils sont directement concernés par la possibilité d’une détérioration de la situation. En particulier en ce qui concerne les migrants en situation irrégulière ».
Sauvegarder la souveraineté du pays
De plus, le président de la République confirme que l’approche envisagée pour faire face aux développements sur la scène libyenne, « ne sera pas tunisienne. Mais, il est nécessaire d’impliquer un certain nombre d’autres organisations et capitales qui seront concernées. Que ce soit par la possibilité d’un afflux de réfugiés, que par l’éventualité qu’un certain nombre de terroristes. Lesquels pourraient s’infiltrer en Tunisie ou à partir de la Tunisie vers ces pays ».
Ainsi, le chef de l’Etat souligne l’importance de coordonner les actions au niveau régional. « Afin que certains obstacles ne se produisent pas. Ou qu’un certain nombre de problèmes, qui n’ont pas été pris en compte, n’apparaissent pas entre-temps ».
Au final, le chef de l’Etat soutient que les précautions de sécurité et militaires nécessaires ont été prises. Elles sécurisent l’espace aérien et les côtes tunisiennes. Et elles sauvegardent la souveraineté du pays ».
Avec TAP