Ce vendredi 10 janvier, après plus de deux mois de tractations, le chef du gouvernement désigné Habib Jemli est face aux députés à l’ARP, réuni en séance plénière, pour défendre le bien-fondé de ses choix.
Le coup d’envoi a été donné par le président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, en présence de 188 députés.
Lors de son allocution, Habib Jemli a signifié que la période actuelle est critique et que les défis sont majeurs. Il déclare : » Il n’y a pas d’autre alternative à la composition de ce nouveau gouvernement au vu de nos objectifs. Qui sont : remettre l’économie sur la voie de la croissance tout en luttant contre la corruption ».
Et de poursuivre: « D’ailleurs, cette étape est déterminante du processus de transition démocratique. Il faut renforcer la bonne gouvernance ainsi que la transparence ».
Entre autres mesures qu’il compte mettre en oeuvre, celle relative à la création d’un fonds de lutte contre la pauvreté. En outre, une unité de pilotage sera créée au niveau du gouvernement pour suivre l’application des mesures décidées. Telle la lutte contre la monopolisation des prix.
Sur le plan de l’investissement, Habib Jemli revient sur la valorisation de la culture du travail. Il souligne à cet effet: « Nous n’avons d’autre choix que de nous remettre au travail. Des mesures sur le court terme vont être mises en avant pour rétablir la confiance. De plus, chaque ministre va présenter son programme et son projet. Cela dit, ce que nous vous demandons n’est qu’une trêve parlementaire dans le but de mettre en place l’investissement qui peine à voir le jour ».
En revanche, à l’échelle internationale, il a mis l’importance de la création d’une coopération équilibrée avec le partenaire européen, renforçant l’échange commercial et garantissant notre souveraineté et sécurité. Il précise dans ce contexte que ce gouvernement est national. Il n’est ni partisan ni régional.
Sur le dossier de la Libye, Habib Jemli affirme son engagement à soutenir les solutions pacifiques en Libye sous l’égide des Nations unies, sans aucune ingérence étrangère.