Habib Jemli a proposé, vendredi, dans son allocution devant le Parlement lors de la plénière consacrée au vote de confiance, d’adopter un mécanisme exceptionnel au cours de cette mandature permettant au Chef du Gouvernement d’adopter des projets d’investissement d’importance nationale.
Il a annoncé la création programmée d’une agence nationale de gestion des participations publiques. Et d’une agence nationale de gestion de la dette publique.
En matière d’investissement, Jemli a affirmé que son gouvernement entend œuvrer au rétablissement de la confiance des investisseurs au site Tunisie. Et ce, principalement par l’allègement des procédures. Et le raccourcissement des délais d’adoption des projets à 90 jours. Ainsi que la préservation des droits des détenteurs de capitaux.
Le chef du gouvernement désigné a encore promis d’impulser l’investissement dans les régions intérieures. En consacrant notamment le principe de la discrimination positive. Et de réaliser un programme urgent de dynamisation de l’investissement privé et de promotion des PME.
Jemli a aussi assuré que le nouveau gouvernement œuvrera, en collaboration avec la Présidence de la République, à asseoir une diplomatie économique active. Et ce, en vue de conquérir de nouveaux marchés. Ainsi qu’à renforcer le positionnement de la Tunisie sur les marchés traditionnels.
Les mesures urgentes à prendre
Il a avancé que son gouvernement va prendre des mesures urgentes pour rétablir le rythme naturel de certains secteurs dont le rendement accuse une baisse sensible. Et ce, à l’instar des secteurs des mines, de l’industrie, du bâtiment, de la promotion immobilière. Ainsi que du transport, de la logistique et de l’énergie.
Il a cité comme l’une des priorités du gouvernement la préservation du pouvoir d’achat du citoyen et la garantie de l’approvisionnement du marché en produits de consommation de base. Outre le renforcement de la lutte contre la spéculation et la contrebande.
Et d’affirmer que le gouvernement s’attellera encore à développer la production agricole, à activer le fonds des catastrophes naturelles. Ainsi qu’à rationaliser les importations et à réduire le déficit commercial.
Chargé par le mouvement Ennahdha, vainqueur des dernières législatives, de former le gouvernement, Jemli avait annoncé, le 2 janvier, la composition de son cabinet. Un cabinet proposé notamment sur fond de tractations entre plusieurs partis politiques.
Au final, le gouvernement compte 28 ministres et 14 secrétaires d’Etat, dont la majorité n’est pas connue du grand public. Et marque, ainsi, le retour d’anciens ministres et la reconduction d’autres.
Une majorité de 109 voix pour est requise pour approuver le gouvernement.
Avec TAP