Le Conseil national du parti Qalb Tounes, réuni jeudi soir, décide de ne pas accorder la confiance de son bloc parlementaire au gouvernement Habib Jemli.
En effet, « le parti Qalb Tounes ne peut pas être un faux témoin. Le parti, qui n’obtient que 25% des sièges au Parlement, ne peut pas faire mainmise sur la scène politique ». C’est ce que déclare Nabil Karoui, le chef du parti. Et ce, après la réunion du Conseil national. A cet égard, Karoui fait allusion à Ennahdha, le parti qui compte le plus grand nombre de sièges au parlement (54).
Par ailleurs, il affirme que le chef du gouvernement désigné Habib Jemli a rejeté la demande de « neutralisation des ministères de souveraineté ». Cela justifie d’autant plus le refus de son parti de voter pour l’investiture du gouvernement.
De ce fait, Nabil Karoui tient le mouvement Ennahdha pour responsable de la méthodologie « erronée » dans le choix de la formation du gouvernement. Il souligne que « le parti Qalb Tounes ne peut pas accorder à Ennahdha un chèque en blanc ». De plus, il ajoute que son parti « ne cherche pas de portefeuilles », mais souhaite plutôt remettre la Tunisie à « des mains sûres ».
Par conséquent, le dirigeant de Qalb Tounes estime que Ennahdha « aurait du bien choisir la personnalité appropriée pour diriger le gouvernement. Surtout à la lumière des circonstances difficiles que traverse la Tunisie et de la guerre en Libye ».
En outre, Karoui a répété que son parti considère la composition gouvernementale présentée par le chef du gouvernement désigné comme « une équipe ratée qui ne répond pas aux attentes des Tunisiens ».
Au final, « le parti Qalb Tounes ne trahit pas le pays », conclut-il, à propos du vote de confiance au gouvernement, lors de la séance plénière de vendredi.
Avec TAP