Le secrétaire général de la Confédération Générale Tunisienne du Travail – CGTT, Mohamed Ali Guiza, est critique. En cause: la baisse du niveau politique, économique et social; et le faible rendement des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir. Et ce, depuis la révolution tunisienne de 2011.
En effet, il s’exprimait lors d’un meeting syndical organisé à l’occasion de la célébration du 9ème anniversaire de la révolution. Le secrétaire général de la CGTT appelle à la rupture avec l’exclusion des organisations syndicales. Et à la reconnaissance d’une seule qui est l’Union Générale Tunisienne du travail – UGTT.
Par ailleurs, Guiza indique que la Tunisie vit dans un climat de tension économique et social. Outre un vide politique dangereux en raison du retard dans la formation du nouveau gouvernement. Et ce, après l’organisation des élections législatives au mois d’octobre dernier.
Dans ce contexte, il demande la formation d’un gouvernement de salut national. Un gouvernement conscient des problématiques de la jeunesse. Et qui puisse trouver les solutions adéquates et rompre avec l’exclusion.
D’après la même source, les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont gaspillé du temps dans les tractations politiques et les conflits identitaires. Sans pour autant présenter des solutions effectives pour la réforme du modèle économique.
Exclusion des organisations syndicales !
De même, Guiza critique la marginalisation et l’exclusion des organisations syndicales, autres que l’UGTT. Il a estimé que cela a provoqué l’absence d’encadrement des travailleurs et la hausse des mouvements de protestation anarchiques coûteux pour l’économie tunisienne.
Selon lui, au niveau syndical, la situation n’a pas changé après la révolution. Puisqu’aucun gouvernement n’a reconnu le pluralisme syndical. Alors que l’emploi précaire se multiplie et les conditions des travailleurs se sont détériorées davantage.
De ce fait, le secrétaire général de la CGTT appelle à associer les organisations syndicales au Conseil national du dialogue social. Et ce afin de tenir compte de leurs recommandations. Car, d’après Mohamed Ali Guiza, la CGTT compte environ 90 mille adhérents dont la majorité appartient au secteur privé.
« Au moins une grève a été observée dans environ 600 entreprises privées ayant des syndicats de base relevant de la CGTT », a-t-il dit.
A noter que le poste de secrétaire général de la CGTT a été l’objet d’un conflit entre le père Habib Guiza, ancien SG et le fils Mohamed Ali Guiza, actuel SG. Ce conflit a été résolu par la loi en octobre 2018, a assuré le fils.
Avec TAP