Le parti Al Massar appelait dimanche les groupes parlementaires proches politiquement et qui croient en l’Etat démocratique et civil à unifier leurs initiatives. Et à trouver une solution à la crise politique persistante. « Face à une situation économique et sociale critique et dans un contexte géopolitique et régional appelé à se compliquer davantage ».
Ainsi, le parti Al Massar exhorte à la moralisation de l’action politique et au respect de la différence. Et ce, dans une déclaration, au lendemain de la séance de vote contre la confiance au gouvernement Jemli.
En effet, le parti dénonce le discours de haine et d’incitation à la violence; de même que le marchandage politique. Une pratique constatée lors du processus de formation du gouvernement Habib Jemli.
Dans ce sens, « le rejet, par le parlement, du gouvernement Jemli, augure d’une reconfiguration du paysage politique », estime Al Massar.
Car, la nouvelle donne, ajoute la même source, marque la défaite du mouvement Ennahdha et de son président Rached Ghannouchi. « Elle reflète le refus d’une bonne partie des Tunisiens de la domination de l’islam politique ».
Par ailleurs, la gravité de la situation à l’échelle régionale, soit en Libye avec la probabilité d’une guerre destructrice, soit en rapport avec la crise Iran-USA, exige du président de la République des positions claires au niveau de la politique étrangère de la Tunisie.
Alors, Al Massar insiste sur le besoin de hâter la formation du gouvernement pour faire face à toutes les éventualités.
Et d’ajouter que la situation demande aux forces démocratiques de dépasser leurs différends et de s’unir. Afin de pouvoir influer positivement sur le cours des événements.
Enfin,notons que l’équipe proposée par le chef du gouvernement désigné Habib Jemli n’a obtenu que 72 voix. 134 élus ont voté contre et trois autres se sont abstenus. Sachant que le nombre de voix requis pour obtenir la majorité est de 109.
Avec TAP