Hassouna Nasfi, président du bloc parlementaire de la réforme nationale, revient sur le paysage politique, lors d’une émission sur Hannibal tv.
Et, pour lui, l’événement marquant est celui de l’échec du gouvernement Habib Jemli. Hassouna Nasfi fait savoir dans ce contexte: « Nous étions contre certaines nominations, mais aussi certains des conflits qui peuvent régner si ce gouvernement voit le jour. »
Par ailleurs, il a déclaré qu’un dirigeant d’Ennahdha l’avait menacé de retirer huit députés du bloc de la Réforme nationale. Et ce, deux jours avant la plénière consacrée au vote de confiance au Parlement. Selon lui, « c’est devenu un défi pour moi de m’opposer à leur projet. La preuve, les 15 députés ont refusé ».
En outre, évoquant les motifs soutenant cette position, Hassouna Nasfi a souligné que certains membres du gouvernement de Habib Jemli étaient incompétents. Mettant en doute leur intégrité ainsi que leur indépendance vis-à-vis des partis politiques.
Puis, il revient sur l’initiative de réunir les 90 députés des différents partis politiques. A savoir, Qalb Tounes, Tahya Tounes, la Réforme nationale. Il a rappelé que ce point de presse le jour même de la plénière avait pour objectif de rassurer les Tunisiens. Mais aussi d’affirmer la capacité de Kaïs Saïed de nommer un nouveau chef de gouvernement.
Quant à la question de la rencontre entre Rached Ghannouchi, le président de l’ARP, et le président turc Erdogan. Et ce, tout juste après le vote contre la confiance du gouvernement Ennahdha. Hassouna Nasfi indique que cette rencontre ne devrait même pas exister.
Et il précise dans ce contexte: « Rached Ghannouchi a oublié qu’il est le président de l’ARP et membre du Conseil de la sécurité. D’ailleurs, aucun membre de l’ARP n’a connaissance de cette visite. Je pense que ce genre de visite nuit à l’image de la Tunisie. Cela va à l’encontre de la diplomatie tunisienne. Or dans ce genre de contexte, il s’agit d’une grande erreur faite par Rached Ghannouchi. Il faut qu’il se rappelle que la Tunisie a un rôle au Conseil des Nations Unies. Et ce, en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité des institution de l’ONU. Nous demandons des explications ».