Neuf ans après, la révolution est-elle une fois de plus dans la tourmente? Il est clair que beaucoup de choses ont changé, mais les revendications sociales sont les mêmes, à savoir liberté, chômage et dignité. Mais ce qui est le plus inquiétant c’est que les Tunisiens ne voient, une fois de plus, pas encore le bout du tunnel de cette transition qui donne l’impression de faire du surplace. Aujourd’hui la grogne sociale enfièvre le processus démocratique.
Depuis l’échec du gouvernement Jemli désigné par Ennahdha, à l’ARP, les signes avant-coureurs sont les mêmes. En marge des rassemblements, que pensent les acteurs politiques 9 ans après la révolution?
Pour Mongi Rahoui, député du Front Populaire, les revendications, la lutte contre la pauvreté n’ont pas évolué, si ce n’est que la situation s’est dégradée.
Il estime qu’il faut mettre les points sur les i. Il précise dans ce contexte: » Il est important de revoir le processus de la révolution ».
Cela dit pour une grande partie de la classe politique, le meilleur acquis démocratique n’est autre que la liberté d’expression.
Mohamed Zine Elabdine, ministre de la Culture, souligne en ce mardi 14 janvier que pour sa part, le plus grand acquis est la liberté. Il indique : » le processus de la classe politique est un acquis pour les opposants d’autre fois qui étaient de retour après le 14 janvier 2011″.
Il ajoute: » Nous devons poursuivre le processus de transition politique. Mais il est clair que rien n’est fini. Les gouvernements passent et les institutions de l’Etat restent.
Il conclut: » Il faut assurer le vivre-ensemble politique qui garantit ainsi la stabilité politique ».
Cela dit, pour réussir le processus de la transition démocratique, la Tunisie doit faire face à plusieurs défis. Essentiellement ceux essentiellement économique et social. Il est clair que les attentes des Tunisiens ont plus que duré. La grande question qui demeure sans réponse, la classe politique a-t-elle reçu le message de ce que veulent les Tunisiens? A savoir une stabilité économique et sociale. Un espoir qu’un grand nombre de Tunisiens y croient fermement où il fait bon vivre en cette Tunisie nouvelle. L’avenir nous le dira.
Et au final, il est d’autant plus important de garantir la stabilité sociale, économique et politique.Ceux-ci sont les éléments clés de la réussite de la transition démocratique.