Le collectif #TwensaWnoss est né. Ils et elles sont des Tunisiens et Tunisiennes fiers de leur appartenance à la patrie. Car, qu’on soit binational ou non, cela n’affecte en rien la loyauté envers la Tunisie, le patriotisme et la citoyenneté.
Les revendications de #TwensaWnoss
« Nous Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit, déclarons avec la solennité que nous confère notre appartenance nationale, que figure parmi nos combats celui de la défense d’un principe inaltérable qui consiste à ne pas envisager qu’il puisse y avoir une sous-catégorie de Tunisiens pour quelque raison que ce soit. Aucune raison intrinsèque ne justifierait qu’une personne puisse être sous-considérée.
Puis, le communiqué ajoute: « Nous Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit, affirmons avec la force que nous apporte notre identité nationale, que dans tout ce que nous ne tolérons pas, figure le fait qu’un citoyen puisse être vilipendé, insulté, injurié, menacé pour quelque raison que ce soit. Nous aurions pu rajouter en raison de ses origines, de sa couleur, de son genre, de ses orientations sexuelles, de ses convictions, de sa religion, de son appartenance sociale, de sa région, ou d’une éventuelle autre nationalité qu’il posséderait. Nous aurions pu le rajouter mais nous ne l’avons pas fait car aucune raison ne pourrait justifier ces ignominies. »
Et de poursuivre: « Nous Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit, affirmons avec la conviction que nous autorise la morale, notre constitution et le droit positif, que nous nous mobiliserons tant que faire se peut; et à chaque fois qu’il y aura appel à la haine prononcé contre un individu ou un groupe d’individu; ou qu’il soit calomnié, ou diffamé; et ce, de façon caractérisée et répétée, ne laissant aucun doute quant à une erreur d’intention, de quiproquo ou d’interprétation de leur auteur. »
De plus, les Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit, condamnent avec toute la fermeté que « nous confère notre humanité les propos répétés de Safi SAID, député de la République rappelons-le, contre les binationaux tunisiens. Il les a accusés de traîtrise à la nation. Ceci est constitutif d’un appel à la haine. Il les a traités de bâtards. Ceci est constitutif au pire d’une vile insulte et au mieux d’une sordide calomnie. Ces qualifications juridiques ne sont pas limitatives, et restent donc à parfaire. »
#TwensaWnoss: Tunisiens libres de cœur et d’esprit
« Nous Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit considérons avec toute la conviction que nous confère le sens moral élémentaire, que le fait que ces propos soient tenus par un élu de la République, lors d’une session officielle de l’expression démocratique qu’est un débat à l’Assemblée des Représentants du Peuple constitue une circonstance aggravante de cette violation du droit positif et de la constitution. »
« Nous Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit considérons, avec toute la confiance en nos élus que nous autorise le chemin démocratique parcouru par la Tunisie ces dernières années, que l’institution de représentation nationale qui a été le témoin de ces dépassements inadmissibles et honteux saura montrer la voie de l’exemplarité; en autorisant une levée de l’immunité parlementaire pour que ces faits graves et caractérisés puissent être poursuivis devant la justice qui, rappelons-le avec force, est rendue au Nom du Peuple Tunisien. »
« Nous Tunisiennes et Tunisiens, libres de cœur et d’esprit considérons avec toute la fierté que nous apporte notre nationalité, que ce Monsieur par son comportement et ses propos, insultants, diffamants, racistes, ignominieux, en plus de violer la loi et la Constitution, en plus de bafouer les Institutions officielles tunisiennes et notre République en tenant ces propos au Bardo, temple de là où s’exprime notre démocratie, en plus de ceci et de tout le reste, et à un moment où le pays a particulièrement besoin d’unité pour affronter les défis graves et majeurs qui se présentent à lui, fait preuve d’une agressivité et d’une violence envers au moins un million de ses concitoyens. Que de ces faits, ce comportement grave et aggravé appelle une réaction sans équivoque de la part de la Présidence de la République, garante du respect de la Constitution et comptable des mesures de protections apportées aux citoyennes et aux citoyens ouvertement menacés. »
Et, c’est signé: un groupe de Tunisiennes et de Tunisiens, notamment, libres de cœur et d’esprit, notamment, pour la défense de la citoyenneté tunisienne une, indivisible et sacrée.