L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, mercredi, en plénière, un accord de prêt accordé par l’Agence Française de Développement (AFD) d’un montant de 27,3 millions d’euro (85 millions de dinars). Et ce, pour le financement du programme d’appui à la santé numérique avec 120 députés pour et 13 contre.
La Ministre de la Santé par intérim, Sonia Bechikh, a indiqué dans une déclaration accordée à la TAP que l’adoption de cet accord de prêt par l’ARP contribuera à la numérisation du secteur de la santé. Ainsi qu’au renforcement de la bonne gouvernance. Selon elle, ce projet prévoit, notamment, la numérisation de 15 hôpitaux.
Elle a souligné l’importance de ce financement dans la mise en œuvre du programme. Celui-ci vise à réhabiliter le système informatique dans un certain nombre d’hôpitaux publics. En soutenant notamment la santé numérique, en adoptant le dossier médical numérique et les archives numériques. Ainsi qu’en développant le système d’archivage des images médicales et autres.
Le programme vise, également, selon la ministre, à soutenir et à mettre en place 5 systèmes de télémédecine. Notamment dans un certain nombre de structures de santé et à dynamiser également la santé numérique. Et ce, à travers l’organisation de séminaires et de conférences et le développement des compétences tunisiennes dans le domaine médical.
Le coût total de ce projet est estimé à 32,4 millions d’euros (110 millions de dinars). Il sera financé par le prêt de l’Agence Française de Développement à hauteur de 27,3 millions d’euros. Le solde restant étant déduit du budget d’Etat.
Plusieurs députés ont critiqué l’accord de financement estimant que le recours de l’Etat à la signature de cet accord à Paris le 14 février 2019 aggrave encore l’endettement et la dépendance de la Tunisie à l’égard de la France.
D’autres députés ont critiqué le Ministère de la Santé à cause de la détérioration des services des établissements de santé publics, de la pénurie de ressources humaines. Et du manque d’affectations. La ministre a, pour sa part, affirmé que le Ministère de la santé a lancé, l’année dernière, un appel pour le recrutement de 2000 personnes.
Avec TAP