Andreas Reinicke, l’ambassadeur d’Allemagne en Tunisie, revient sur les raisons pour lesquelles la Tunisie n’est pas invitée à la conférence de Berlin sur la Libye. Et ce, dans une intervention sur les ondes d‘Express fm. Notons que la conférence de Berlin aura bien lieu ce dimanche 19 janvier, en Allemagne.
Ainsi, pour Andreas Reinicke, l’absence de la Tunisie à la Conférence de Berlin serait liée à des « propositions établies par les Nations Unies, dans le but de développer plusieurs étapes du processus », déjà plus complexes.
En effet, M. Reinicke précise, dans ce contexte, que la conférence de Berlin est un étape dans un processus.
Il ajoute: « Le processus de Berlin fait partie d’un plan des Nations Unies ». En outre, il rappelle qu’il y a trois phases. La première est liée à un cessez-feu à l’époque. Quant à la deuxième phase, selon ses dires, elle inclut un processus pour écarter les acteurs externes de la Libye. Et la troisième phase sans les acteurs externes permettra aux Libyens et uniquement aux Libyens de trouver une solution entre eux ».
Il ajoute: « A Berlin, ce qui se passe actuellement, c’est la phase numéro 2. Les Nations Unies nous ont demandé si on pourrait développer cette phase. Où il s’agit uniquement de convaincre des acteurs externes de se retirer de la Libye. »
La présence tunisienne indispensable par la suite
Dans ce processus, selon lui, la Tunisie est indispensable sans aucun doute. Et la Tunisie a de grands intérêts au règlement du conflit en Libye. C’est uniquement durant cette phase par le plan des Nations Unies et que le choix des participants a été réduit.
Il précise que la Tunisie n’a pas été exclue de la Conférence de Berlin. Tout en notant que les raisons de son absence à la conférence étaient dues aux propositions faites par les Nations Unies.
Cependant, l’ambassadeur d’Allemagne a expliqué que la participation de la Tunisie est nécessaire à la Conférence de Berlin.
Il rappelle que la présence de la Tunisie est importante, mais que le nombre de participants était limité.
Il est à rappeler qu’après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye connaît jusqu’à ce jour des périodes d’instabilité. Aujourd’hui, on évoque deux autorités: le Gouvernement d’Union nationale (GNA) à Tripoli; et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est (Benghazi). Cela dit, reste à savoir si les deux vont se mettre d’accord.
Déjà, on sait que Fayez Sarraj sera présent. Quant au maréchal Kheliha Hafter, il n’a pas encore évoqué sa réponse
Au final, rappelons qu’après le chute de Mouammar Kadhafi, la Tunisie fut le premier pays concerné par la situation libyenne. Avec l’accueil en 2012-2013 d’environ 1,5 million de réfugiés libyens. Donc, l’absence de la Tunisie à la table des négociations de cette conférence est d’autant plus remarquable.