L’ARP a adopté, lors d’une séance plénière, tenue jeudi matin, le projet de loi relatif à la convention de prêt conclue avec le Fonds Arabe pour le Développement Economique et social (FADES). Et ce, avec 142 voix pour, 10 voix contre et 5 abstentions.
Cette convention de prêt dont la valeur est estimée à 30 millions de dollars koweïtiens (environ 297 millions de dinars- MD) sera remboursée sur une période de 30 ans. Dont 6 années de grâce, avec un taux d’intérêt fixe de 2,5%.
Ledit prêt permettra de contribuer, à hauteur de 85%, au financement des projets des deux barrages de Tassa et de Khalled. Dont le coût global est estimé à 337 MD, sans compter les frais d’impôt.
Le barrage de Tassa (gouvernorat du Kef) aura une capacité de stockage avoisinant les 44 millions m3. Alors que celle de Khalled (gouvernorat de Béja) sera de l’ordre de 27 millions de m3.
Renforcer la production agricole
Ces deux projets permettront d’approvisionner les deux régions en quantités supplémentaires d’eau d’irrigation, ce qui renforcera la production agricole. Et ce, à travers la création de nouveaux périmètres irrigués.
Ils favoriseront, également, la protection des terres et des bâtiments situés dans les bassins des oueds de Tassa, Khalled et Majerda des risques d’inondations.
A cette occasion, le Ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a souligné dans son intervention l’importance de ces deux barrages. Et ce, au vu de la succession des périodes de sécheresse en Tunisie. Ainsi que de la réduction des ressources hydriques. Ce qui nécessite notamment une meilleure gestion des ressources en eau.
Le ministre a avancé que ce crédit aura un impact positif sur la vie du citoyen.
D’après lui, même dans le secteur privé, ce type de crédits présente une valeur ajoutée. Vu qu’il permet à la partie qui a emprunté de financer de nouveaux projets. Et de réaliser des bénéfices supplémentaires.
Chalghoum a annoncé, par la même occasion, le lancement, prochainement, de l’élaboration du plan de développement 2021-2025, au niveau régional.
Il a ainsi appelé les députés et l’ensemble des directions régionales et la société civile à définir les priorités dans chaque gouvernorat. Et à présenter les projets à lancer, soulignant que : « Nous ne pouvons pas programmer la construction de barrages sans réfléchir à mettre en place, à proximité, des zones d’irrigation. Ainsi que des pistes rurales et agricoles. Et ce, afin de faciliter le déplacement ».
Le ministre a, par ailleurs, souligné l’impératif d’introduire dans le cadre du plan de développement des programmes complémentaires aux projets environnementaux. En l’occurrence des projets touristiques et d’aquaculture.
Avec TAP