Les différents blocs parlementaires indiquaient mercredi que les discussions intergroupes se poursuivent. L’objectif étant d’arriver à un accord sur une personnalité consensuelle pour briguer la primature.
Puis, le nom du candidat à la présidence du gouvernement sera présenté ultérieurement au président de la République. Ce dernier le chargera de la fonction de chef du gouvernement désigné. Ainsi, les représentants des blocs parlementaires convenaient des qualités que devrait posséder le futur chef du gouvernement. Il s’agit tout d’abord de l’intégrité et la compétence. De même que la capacité à former un cabinet ministériel apte à diriger le pays. Ils s’exprimaient dans leurs déclarations aux médias en marge de la plénière de mercredi au palais du Bardo.
A cet égard, Fathi Ayadi (mouvement Ennahdha) déclare que la reprise des discussions pour la formation du gouvernement constitue une nouvelle occasion pour les partis politiques de se réunir autour d’une personnalité. Celle-ci devrait être capable de diriger le prochain gouvernement et de répondre aux attentes des Tunisiens.
Et de souligner l’importance des concertations entre les parties politiques. Pour former un gouvernement politique capable de mener des réformes et de prendre des décisions justes.
En outre, M. Ayadi met l’accent sur l’importance de s’accorder sur les critères et les qualités qui doivent prévaloir dans le prochain gouvernement. Ceci doit, impérativement, bénéficier d’un large soutien politique.
Fédérer l’opinion publique
Car, « la personnalité qui sera proposée au président de la République doit être éminemment politique. Elle doit être capable de fédérer et d’orienter positivement l’opinion publique. Autrement dit, de laisser une bonne impression auprès des Tunisiens ». C’est ce qu’affirme de son coté Mabrouk Korchid, du bloc Tahya Tounes.
De ce fait, M. Korchid fait savoir que sa formation politique proposera la personnalité la plus apte pour la primature. Et ce, en concertation avec les autres partis et sans exclusion aucune. Il révèle l’existence d’une coordination directe avec les partis le mouvement Echaab, le Courant démocrate, Qalb Tounes et le bloc Al Mostakbal à ce sujet.
Compétence et intégrité
Pour sa part, Khaled Krichi (mouvement Echaab) affirme que son parti est dans la dernière phase des discussions. Et ce, pour convenir d’un accord sur la personnalité ou les personnalités que le mouvement proposera au président de la République. Cela devrait advenir au plus tard aujourd’hui jeudi.
D’ailleurs, « les concertations progressent avec certaines parties au sein du bloc démocratique et avec le Courant démocrate. Sans compter les partis politiques comme Tahya Tounes, Enanhdha et la Coalition Al Karama », continue-t-il.
Le député du mouvement Echaab a expliqué la désapprobation du gouvernement Jemli, par l’absence d’un programme à dominante sociale clair. Il souligne, en outre, que le prochain chef du gouvernement devrait être compétent, intègre, n’ayant fait l’objet d’aucune suspicion de corruption, de terrorisme, ou encore de normalisation avec l’ennemi sioniste.
De son côté, le représentant du parti Qalb Tounès Hatem Mliki relève que, comme le stipule la Constitution, les concertations entre le président de la République, les blocs parlementaires et les partis politiques sont nécessaires. Et ce, pour désigner la personnalité que le président de la République jugera la plus apte à diriger le pays lors de la prochaine période.
Il confirme, dans ce contexte, que son parti a pris l’initiative de mener des discussions avec les différents partis sans exception. Et ce, pour trouver un accord sur la personnalité qui sera présentée à Kaïs Saïed, avant la date butoir du jeudi 16 janvier 2020.
Une personnalité consensuelle
Quant au député du Courant démocrate, Hichem Ajbouni, il indique que le conseil national tenu mardi a décidé de charger le bureau politique de discuter avec les partis avec qui il a mené des concertations durant la formation du gouvernement Jemli. Il s’agit du Mouvement Echaab, Tahya Tounes, Ennahdha et autres partis si nécessaire. Objectif: s’accorder sur une personnalité destinée à la primature.
De plus, M. Ajbouni exprime son souhait de trouver une personnalité consensuelle entre les partis pour assurer au prochain gouvernement le plus large soutien politique.
Mondher Ben Attia (Coalition Al Karama) déclare que son parti présentera au président de la République trois personnalités parmi cinq. « Les critères adoptés par la coalition dans le choix des personnalités concernent la compétence, l’intégrité et la non implication dans des affaires de corruption », martèle Ben Attia. Et d’ajouter que certains noms proposés par sa coalition bénéficient du soutien d’autres partis politiques.
Enfin, la présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, relève que son parti a déjà fait part de sa position. En effet, elle invite les autres forces politiques qui ont voté contre le gouvernement Jemli, à se concerter autour d’un gouvernement sans les « frères musulmans » (en référence au mouvement Ennahdha).
Avec TAP