« Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur de l’agriculture en Tunisie restent volatiles et très limités. Ils n’ont pas dépassé les 26 millions de dinars en 2017. Le volume des crédits agricoles n’a pas dépassé 4% du total des crédits locaux ». C’est qui ressort d’un rapport du Programme du Voisinage Européen pour l’Agriculture et le Développement rural (ENPARD Méditerranée).
Ces chiffres sur les IDE ont été publiés, en 2019, alors que beaucoup d’observateurs s’attendaient à ce que le dossier des négociations entre la Tunisie et ses partenaires européens sur l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), soit soulevé avec l’installation d’un nouveau gouvernement tunisien.
Le rapport est élaboré par ENPARD Méditerranée et le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes et financé par l’Union européenne. Ce rapport a révélé que le total des IDE agricoles représente 1,9% du total des flux d’IDE du pays. Il a, en effet, permis la création de 328 postes d’emploi. Et ce, grâce à dix projets dans le domaine de l’agriculture et de la pêche.
Au cours de la période 2010-2017, la valeur des IDE destinés au secteur de l’agriculture et de la pêche a atteint 199 MD. Ces investissements ont permis la création de près de 2859 emplois répartis sur 81 projets.
Notons que trois pays de l’Union européenne (Italie, France et Espagne) ont accaparé 66% du stock des IDE dans le secteur de l’agriculture et de la pêche pour la période 2010-2017.
Enfin, le secteur agricole en Tunisie contribue à hauteur de 9% au PIB et 18% au marché du travail. Toutefois, les experts de l’organisation ont souligné que ce secteur ne représente que 4% du total des crédits.
Avec TAP