Pour la troisième année consécutive, l’opérateur téléphonique Tunisien Telecom organise son événement TT Security Day. Et ce aujourd’hui, 16 janvier, aux Berges du Lac. Le fil conducteur de la journée n’était que l’urgence de renforcer la sécurité cybernétique et d’en faire un levier de croissance et d’investissement.
Le PDG de Tunisie Telecom, Mohamed Fadhel Kraiem, a affirmé que la sécurité informatique devient de plus en plus problématique. Pour lui, il s’agit d’un sujet de souveraineté nationale et qui touche plusieurs volets. Et ce, à l’instar de l’économie et de l’investissement. Les entreprises et les usagers sont tous les deux concernés par cette problématique, affirme-t-il. Et ce, lors de l’ouverture du TT Security Day.
De plus, les innovations technologiques avancent rapidement et les clients deviennent de plus en plus exigeants. Et cela a eu pour conséquence l’émergence de nouveaux risques et la vulnérabilité. Le PDG de Tunisie Telecom affirme que l’opérateur national a pris soin de dédier une direction spécialisée à la sécurité cybernétique.
Et de rappeler que la sécurité est une histoire de mentalité et de pratique avant toute chose. Et d’affirmer, également, que TT déploie tous les moyens possibles de sécurité pour ses clients. Qu’ils soient des particuliers ou des entreprises. D’ailleurs, la stratégie de Tunisie Telecom concernant ce sujet se décline à l’ensemble de ses directions. Dans le même contexte, il annonce que le Data Center « Carthage » de TT a obtenu la certification ISO 27001.
L’intervenant a souligné l’importance de la mise en place de la sécurité numérique. Car, pour lui, gagner la confiance des clients passe par un prérequis, à savoir, la sécurité.
Le Ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique, Anouar Maarouf, affirme, lors de son intervention, que le Code du Numérique attend le passage à l’Assemblée des Représentants du peuple. Et d’affirmer qu’il s’agit d’un sujet prioritaire pour son département.
Cependant, force est de constater que ce sujet n’a pas eu l’intérêt qu’il mérite de la part de tous les intervenants, y compris l’Etat. Sur un autre volet, il s’est interrogé sur l’avenir des compétences « Que nous formons et qui partent à l’étranger ». Pour lui, la question qui doit être posée n’est autre que : comment en profiter pour le bien du pays? Par ailleurs, le Conseil de la Sécurité Nationale a mis en place une commission. Celle-ci a élaboré une stratégie dédiée à la sécurité cybernétique. Il a ainsi pointé du doigt la lenteur de l’avancement du projet de loi de lutte contre les crimes cybernétiques. «On aurait pu l’adopter au Conseil des Ministres en 2014. On est en 2020 et le Conseil des Ministres n’a pas encore adopté ledit projet à cause d’une divergence d’idées» lance-t-il.
Par ailleurs, le ministre a fait remarquer que l’ARP n’a pas encore adopté le Code du Numérique. Elle a reçu le projet depuis plus d’une année. Rappelle-t-il. Il rappelle, également, que l’ARP n’a pas encore adopté le projet de loi relatif à la protection des données personnelles. « Le Code des Télécommunications est devenu obsolète » lance-t-il.
Revenant sur les nouveautés du Code du Numérique, il affirme que ce Code a supprimé toutes les licences et les autorisations. Sauf pour quelques activités déterminées par le Code. Il s’agit uniquement des fréquences, des câbles sous-marins ainsi que des satellites. Pour les autres activités, il suffit uniquement de respecter le cahier des charges.