La Commission des Finances, de la planification et du développement à l’ARP décide de reporter l’adoption d’un projet de loi. Celui-ci est relatif à l’approbation de l’accord de coopération internationale. Et ce, au titre de l’année 2017, entre la Tunisie et l’Allemagne (Loi n°68 – 2019).
A cette occasion, le député du PDL, Majdi Boudhina, critique la politique économique adoptée. Laquelle ne cesse d’aggraver l’endettement du pays. De ce fait, il qualifie la commission des Finances de « commission des crédits ». M. Boudhina estime que ce projet de loi de coopération internationale comporte des concepts flous. De même que des crédits sans aucune traçabilité.
De son côté, le député Thameur Saâd met en exergue la non fixation de la période de remboursement et du taux d’intérêt. Et d’ajouter que les exonérations fiscales prévues dans cet accord portent atteinte à la souveraineté de la Tunisie.
Par ailleurs, le député de la Coalition de la dignité, Mondher Ben Attia s’exprimait lui aussi. Il indique que « le projet de loi comporte plusieurs promesses. Mais certaines de ses clauses manquent de clarté. Notamment en ce qui concerne le leadership féminin et le financement des collectivités locales ».
De son côté, le député du mouvement Ennahdha, Fayçal Derbel propose un audit de la dette publique. Et ce, afin d’évaluer l’usage des crédits contractés qui n’ont eu, selon lui, « aucun effet tangible ».
Désaccord sur les modalités d’application de l’accord de coopération
Quant au député d’Ennahdha, Taoufik Zairi, il considère que « l’endettement est la solution pour mettre en application les politiques de l’Etat ».
A ce propos, notons que l’accord de coopération financière entre les gouvernements tunisien et allemand était signé suite à des consultations. Elles étaient engagées dans le cadre de la 13ème édition de la réunion du Comité de suivi et de réflexion sur la coopération financière et technique tuniso-allemande, (18-20 avril 2018).
Par conséquent, en vertu de cet accord, l’Allemagne s’engage à faire profiter le gouvernement tunisien, ou tout autre bénéficiaire choisi par les deux gouvernements (la Tunisie et l’Allemagne) de crédits et de contributions financières d’une valeur globale estimée à 405 millions d’euros. Et ce, via l’établissement allemand de crédit pour la reconstruction (KfW).
Avec TAP