Quelque 112 sociétés africaines sont cotées à la Bourse de Londres. Avec une capitalisation boursière d’un montant total de 125 milliards de livres sterling.
En 2019, deux sociétés de télécommunications africaines levaient 800 millions de livres sterling. Et ce, par le biais d’introductions à la Bourse de Londres.
D’ailleurs, ces chiffres ont été communiqués à l’occasion de la visite du président de la BAD, Akinwumi Adesina. Et ce, à la suite de son invitation par le président du London Stock Exchange Group, Don Robert. Afin de procéder à l’ouverture de la séance de cotations du jeudi 23 janvier, à la Bourse de Londres.
Ainsi, cette cérémonie se déroule moins de trois mois après l’Africa Investment Forum (AIF). En effet, c’est la BAD qui organisait l’édition 2019 du Forum (du 11 au 13 novembre en Afrique du Sud). Elle a généré des transactions évaluées à quelque 40 milliards de dollars américains. Le Mozambique s’y illustrait. Puisque la société d’État de pétrole et de carburant Empresa Nacional de Hidrocarbonetos (ENH) enregistrait la plus importante transaction. Soit pour une valeur de 24,6 milliards de dollars.
Début d’un nouvel engagement
A cette occasion, le président Adesina se félicite des perspectives de poursuite de collaboration avec le London Stock Exchange Group (LSEG).
Et Don Robert de lui répondre: « Des marchés financiers solides et durables sont indispensables au soutien des entreprises et des infrastructures africaines. Nous nous réjouissons de pouvoir continuer à jouer notre rôle dans le développement de ces marchés. Et d’attirer les investissements en Afrique. À ce titre, nous sommes ravis de poursuivre notre collaboration avec la BAD. Qui, désormais, est officiellement membre du Groupe consultatif africain du LSEG. »
« Pour moi, faire sonner la cloche ici, aujourd’hui, marque le début d’un nouvel engagement passionnant. D’une grande valeur stratégique et d’un grand impact entre la Banque africaine de développement et la Bourse de Londres. Et destiné à développer ensemble la création de richesses en Afrique et au Royaume-Uni ». C’est ce que lui répondait le président Adesina.
Par ailleurs, Akinwumi Adesina indique qu’il travaillera à l’avenir avec le LAAG, Groupe consultatif africain du LSEG. Et ce, en vue d’attirer sur les marchés africains une plus grande part des actifs internationaux gérés en bourse, dont la valeur atteint 5 000 milliards de dollars. Le LAAG, dont la Banque est devenue membre officiel ce mardi, est un groupe de sensibilisation. Il sert d’intermédiaire pour développer les marchés de capitaux africains. De plus, il vise à stimuler les échanges commerciaux et les flux d’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique.
Dans ce contexte, le président de la Banque souligne que l’opération de titrisation synthétique d’une valeur d’un milliard de livres sterling émise par la Banque avait poussé les investisseurs institutionnels internationaux à examiner les infrastructures en Afrique. « Nous nous réjouissons de la récente cotation d’Acorn Holdings au Kenya. Il s’agit de la première obligation verte du pays émise en janvier 2020 », ajoute-t-il.
La prochaine décennie sera celle de l’Afrique
Pour Chinelo Anohu, directrice de l’Africa Investment Forum, la visite à la Bourse de Londres s’inscrit dans le contexte des efforts menés par la Banque pour élargir et renforcer ses relations avec les investisseurs étrangers. « Grâce à une croissance inégalée et à des possibilités uniques d’investissement, la prochaine décennie sera sans aucun doute la décennie de l’Afrique. La cérémonie d’aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère pour l’Afrique, un continent qui s’est engagé sur la voie irréversible d’une transformation économique durable », a-t-elle conclu.
« La City de Londres est le centre financier de choix pour l’Afrique ! », a affirmé, pour sa part, Matthew Rycroft, secrétaire permanent au Département du développement international.
« Nous sommes ravis de notre partenariat avec la Banque et, lors du Sommet (sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique), nous avons fait des annonces extrêmement importantes, a-t-il confirmé. Nous avons fait part de la mise en place d’accords commerciaux d’une valeur de 6,5 milliards de livres sterling et beaucoup d’autres sont en préparation. Mais il ne s’agit pas seulement d’argent: il s’agit également de veiller à ce que nos investissements soient viables et qu’ils favorisent une croissance réelle et durable dans les économies africaines », conclut-il.
M.T d’après communiqué