Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement désigné, tient actuellement une conférence de presse à Dar Dhiafa.
Ainsi, il semble que l’on puisse d’ores et déjà connaître les principales orientations du prochain gouvernement. Et ce, après des discussions entre Elyes Fakhfakh et certains dirigeants de partis politiques entre hier et aujourd’hui.
Car, selon lui, « il est important de rétablir la confiance entre les acteurs politiques et les citoyens ».
Quant à la prochaine étape, il précise que la coalition gouvernementale sera formée sur la base des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle, selon la volonté des urnes. « D’ailleurs, à partir de la semaine prochaine démarreront les concertations sur le programme d’action gouvernemental », dit-il.
Parité: « Nous espérons pouvoir y arriver »
Puis, concernant la parité, M. Fakhfakh espère qu’il pourra y arriver. Et de poursuivre: « J’espère faire de mon mieux sachant que les compétences féminines sont nombreuses. Tout comme j’espère qu’il y aura des jeunes capables de donner une nouvelle image de la Tunisie ».
A ce propos, il a indiqué qu’une commission travaille actuellement sur l’examen des programmes des divers partis qui formeront la coalition pour les intégrer dans le plan d’action gouvernemental.
Elyes Fakhfakh: « Aucun favoritisme ni avec Tahya Tounes ni avec le Courant Démocrate »
Sur la question d’avoir été proposé par Tahya Tounes, il répond: « Il n y aura aucun favoritisme ni avec Tahya Tounes ni avec le Courant Démocrate. Et il faut qu’on arrête avec les tactiques politiques ». Ensuite il ajoute: « Qalb Tounes et le PDL sont exclus des concertations« .
Et de poursuivre: « Je ne vois ni 9alb Tounes ni le Parti Destourien Libre dans le gouvernement. Ces deux partis ne correspondent pas aux attentes des Tunisiens, encore moins aux valeurs de la révolution ».
Priorité à l’éducation et à la santé
En outre, sur la question des orientations de sa politique économique et sociale, Elyes Fakhfakh a insisté sur la réhabilitation du service public, la priorité à l’éducation et à la santé.
Mais un autre élément essentiel est de savoir comment réduire la dette? A cette interrogation, il a répondu: « La dette publique est un autre élément sur lequel le gouvernement compte bien travailler ».
Elyes Fakhfakh: « l’endettement de la Tunisie est pesant »
Selon lui, même si l’endettement de la Tunisie est pesant, il va falloir faire la différence entre la bonne et la mauvaise dette. De ce fait, il précise: “La bonne dette a pour objectif de créer de la richesse, et non de s’endetter pour la consommation”.
Pour ce qui est des réformes, elles seront entamées afin de garantir le bien-être des Tunisiens.
La lutte contre la corruption
A propos de la lutte contre la corruption, Elyes Fakhfakh souligne: « Cela ne devra pas être un simple slogan. »
Au final, rappelons que le chef du gouvernement avait souligné à maintes reprises qu’il a bel et bien l’intention de réduire le nombre de la composition du gouvernement. Cela dit, la grande question est de savoir si la parité sera respectée ou non? Wait and see…