Que faut-il penser de la désignation d’Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement nommé par le président de la République? Que pense la gauche exactement?
Jilani Hammami, un des dirigeants du Front populaire, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « On croyait parvenir à une stabilité politique après les élections, il s’est avéré que non. Bien au contraire, cela n’a fait qu’apporter une confusion et de l’incertitude ».
Et d’ajouter: « Non seulement, il y a eu un échec dès le premier résultat. Mais plus encore d’avoir désigné un chef du gouvernement, ce sont des premiers signes qui ne sont pas rassurants. Nous avons en Elyes Fakhfakh désigné, un premier ministre et non un chef de gouvernement ».
Jilani Hammami: « Ce monsieur est loin d’être intelligent »
Jilani Hammami souligne: « Je pense qu’il s’est empressé de dire que le gouvernement sera restreint. C’est quelqu’un qui se trouve entre l’enclume et le marteau. Ce monsieur est loin d’être intelligent, car ce ne sera pas lui qui décide. »
Et de conclure: « Toutes ces manigances nous amènent à dire que la situation est confuse. Alors, le prochain gouvernement va-t-il réellement résoudre les problèmes des Tunisiens? A mon avis, cela sera non. D’ailleurs, il faut se rappeler qu’il est l’auteur de la présence du FMI en Tunisie. Et il ne fera qu’appliquer ses recommandations. Il s’agit d’une politique où les indicateurs économiques sont dans le rouge. »
Pourtant, le programme du chef du gouvernement désigné porterait essentiellement sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Et notamment à travers la baisse des prix et la lutte contre la contrebande. Tels sont, en tout cas, les propositions de M. Fakhfakh.
Car, rappelons qu’Elyes Fakhfakh entamait, jeudi dernier, les concertations avec les acteurs politiques et sociaux. Et ce, en vue de former le prochain gouvernement.
Puisque le président de la République, Kaïs Saïed, avait chargé, le 20 janvier courant, Elyes Fakhfakh, de former un gouvernement dans les plus brefs délais.