Aussitôt mariés aussitôt divorcés. En effet, le divorce est devenu monnaie courante en Tunisie.
Ainsi, aux dernières statistiques, 16 mille affaires de divorce sont traitées chaque année dans les tribunaux tunisiens. Telle est l’annonce faite par Mme Malika Ouerghi, directrice des Affaires familiales au sein du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, sur les ondes de Mosaïque fm. Elle souligne dans ce contexte que 46 affaires de divorce sont enregistrées chaque jour.
Si le taux d’affaires en divorce est si élevé cela dénote, poursuit Mme Ouerghi, un manque de culture des responsabilités au sein du couple. Ainsi qu’une mauvaise compréhension du rôle de la famille. D’où les divorces rapides que l’on constate. Ce qui est regrettable.
Rappelons qu’en 2017, le ministère de la Justice avait annoncé 14.892 cas de divorce enregistrés durant l’année judiciaire 2014-2015 en Tunisie.
La tendance semble s’accroître. Aujourd’hui, ce sont les femmes qui prennent de plus en plus l’initiative de rompre le mariage.
En outre, l’Institut national de la statistique (INS) révèle que 16452 divorces ont été prononcés en 2017 (sur une population de 11,608 millions), un chiffre qui est en hausse.
Pour en savoir plus, nous sommes parties à la rencontre de deux femmes divorcées, Myriam et Alia. Elles expliquent qu’il n’y avait pas d’autres choix. D’ailleurs, elles lancent toutes les deux aux nouvellement divorcées: « Bienvenue au club « .
Myriam a divorcé il y a une dizaine d’années. Son mari l’a quittée pour une autre femme. Cette trahison l’a contrainte à demander le divorce. Pour le cas de Alia, il s’agit d’une femme battue qui a pris son courage à deux mains et a mis fin à son calvaire.