Abdelkarim Harouni, président du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, revient sur la formation du gouvernement d’Elyes Fakhfakh. Et ce, suite à son intervention sur les ondes de Mosaïque fm.
Abdelakrim Harouni souligne qu’il ne s’agit pas d’un gouvernement du Président. Mais d’un gouvernement qui respecte les résultats des élections législatives.
De plus, il ajoute : « C’est un gouvernement qui recherche la confiance dans le Parlement. Et de ce fait, c’est au Parlement d’en décider ».
Il rappelle, également, que le délai accordé selon la Constitution est d’un mois. En lui demandant notamment d’accélérer la formation du gouvernement.
Il souligne : « Il faut un gouvernement à large assise. Tout comme nous sommes contre l’exclusion de tout parti, y compris 9alb Tounes ».
Selon lui, Elyes Fakhfakh cherche à former un gouvernement de division. A cet égard, il met l’accent sur l’exclusion de certains partis, qui selon lui, n’a aucun sens. Et d’ajouter: « Ceux qui soutiennent le Président se trouvent au gouvernement et les autres se retrouvent exclus ».
Il a également souligné qu’Ennahdha ne fait pas de distinction entre partis politiques. Tout en ajoutant qu’ils font partie des composantes de la vie politique.
En outre, il réitère son appel à intervenir pour la formation réussie du gouvernement, en mettant en avant un gouvernement d’union nationale, sur la base d’un programme socio-économique avec une large assise au Parlement et qu’on écarte le scénario des élections anticipées.
Il a également expliqué que le mouvement Ennahdha défend l’expansion de la participation au nom de l’intérêt du pays en disant : « Nous aimons élargir le cercle du gouvernement, pas l’opposition ».
Abdelkarim Harouni : » Le Courant Démocrate n’a pas à nous donner de leçons «
Il a également estimé qu’en cas d’élections, « les partis gagneront en popularité comme Ennahdha, d’autres le contraire », selon lui, soulignant que « le peuple accordera à Ennahdha un mandat plus important car il a compris qu’ils ne pourraient pas mettre en œuvre leur programme et leurs règles avec 52 sièges ».
Dans un autre contexte, Abdelkarim Harouni a estimé que la tendance démocratique n’est pas autorisée à donner des leçons à Ennahdha dans la lutte contre la corruption, en réponse à inclure le parti « Au coeur de la Tunisie » au gouvernement.
Revenant sur les propos du Courant Démocrate, il a déclaré : « Le courant Démocrate n’a pas à nous donner des leçons sur la lutte contre la corruption … Nous avons 8 ans au pouvoir et nous n’avons pas été soupçonnés de corruption… ».