Qalb Tounes a averti mardi contre « toutes les tentatives de coup de main contre la Constitution et le Parlement. Et ce, dans le but de faire main basse sur le pouvoir ».
Qalb Tounes, exclu des consultations sur la formation du gouvernement, a mis en garde contre la gravité de la « note contractuelle pour la coalition gouvernementale« . Le Parti estime que des partis convoqués ont été invités à l’approbation d’une loi exceptionnelle. Celle-ci autorise (le chef du gouvernement) à diriger l’Etat par décrets sans l’approbation préalable du Parlement ».
Qalb Tounes a également exprimé sa préoccupation quant « au caractère et à la représentativité de certains intrus dans le processus de formation du gouvernement. Et quant à leur influence pour imposer des programmes occultes qui ne servent pas l’intérêt national ».
D’autre part, le parti a renouvelé sa demande au président de la République de clarifier sa vision et sa position sur la « nette contradiction » entre ce qui était énoncé dans la lettre mandatant Fakhfakh et entre ses déclarations. Le parti a appelé au respect de la volonté des électeurs et les propositions des partis et des blocs parlementaires ».
Pour rappel, Fakhfakh a déclaré qu’il tire sa légitimité des résultats de la présidentielle seulement. Il avait déclaré que son gouvernement serait le gouvernement du président. En atteste son déplacement quotidien au Palais de Carthage pour soumettre des rapports sur l’avancement de ses consultations sur la formation du gouvernement.
Possibles élections anticipées
Selon la déclaration de Qalb Tounes, « le bureau politique a décidé, en prévision de toutes les éventualités, d’activer la commission chargée de préparer les élections. Et de l’inviter à se réunir et d’inviter les dirigeants et les bases régionales à se préparer à toute urgence ». Et ce en allusion à de possibles élections anticipées.
Notons que le Parti de Qalb Tounes avait déjà exprimé son « inquiétude » quant à la démarche engagée. Il a appelé le chef de l’Etat à clarifier la question.
Le parti a estimé qu’il y avait « de nombreuses indications selon lesquelles cette tendance allait saper les bases du système politique énoncé dans la Constitution. Car elle annule les résultats complets des élections législatives et la taille parlementaire des partis ».
Avec TAP