La prise en charge des maladies ne se limite pas seulement à administrer des médicaments aux patients. Parfois les approches non conventionnelles peuvent faire la différence de par leur efficacité. Parmi ces approches vers lesquelles les professionnels de la santé se tournent de plus en plus, l’art thérapie, que l’OMS reconnait comme bénéfique pour la santé physique et mentale.
En effet, il s’agit des conclusions de l’analyse de pas moins de 900 études réalisées sur cette question, durant les 20 dernières années. Et cinq grandes catégories artistiques ont été étudiées: les arts de la scène (musique, danse, chant, théâtre, cinéma); les arts visuels (artisanat, design, peinture, photographie); la littérature (écrire, lire, se rendre à des festivals littéraires); la culture (fréquenter des musées et des galeries, assister à des concerts, théâtre); et les arts en ligne (animation, arts numériques, etc).
Ainsi, dans le domaine de la prévention et de la promotion de la santé, les arts ont montré leur efficacité par leur impact positif sur les déterminants sociaux de la santé et leur rôle dans le soutient du développement de l’enfant.
Se tourner vers l’art
Les arts permettent également d’encourager les comportements favorables à la santé, d’aider à prévenir les problèmes de santé, et à soutenir la prestation de soins.
Quant à la prise en charge des maladies et de leur traitement, les résultats de l’étude ont montré comment les arts améliorent l’efficacité du traitement d’un panel de maladies allant de la pathologie mentale. En passant par les troubles neurologiques jusqu’à soutenir les soins de fin de vie.
A titre d’exemple, l’écoute de la musique ou les réalisations artistiques permettent de limiter les effets secondaires des traitements contre le cancer (tels que la somnolence, le manque d’appétit, l’essoufflement et les nausées).
Des expériences ont montré que dans les salles d’urgences, les activités artistiques (musique, artisanat, interventions de clowns, etc.) permettaient de diminuer le niveau d’anxiété. Elles permettent de lutter contre la douleur et de faire baisser la tension artérielle, en particulier chez les enfants, mais aussi chez leurs parents.
Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, la danse permettrait une amélioration cliniquement significative sur le plan moteur.
D’ailleurs, le docteur Piroska Östlin, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe par intérim affirme: « Faire entrer l’art dans la vie de quelqu’un par le biais d’activités telles que la danse, le chant ou la fréquentation de musées et de concerts nous donne une clé supplémentaire pour améliorer notre santé physique et mentale ».
On l’aura bien comprit. Se tourner vers l’art ne peut être que bénéfique que l’on soit malade ou pas, pourquoi donc s’en priver?