La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle – Haica mettait en garde, mercredi, contre le danger de l’instrumentalisation du discours religieux extrémiste. Et ce, dans le but de diaboliser l’instance ainsi que les membres de son conseil.
En effet, cette incitation, selon la Haica, est l’œuvre de « personnes connues depuis le début de la révolution. Et ce, pour leur recours aux discours de haine et d’incitation à la violence. Tout en s’appuyant sur leur double qualité partisane et religieuse. Ce qui menace l’intégrité et la sécurité des membres de l’instance ».
Ainsi, la Haica assure que toutes les décisions prises par son conseil sont conformes aux dispositions légales du décret-loi n°2011-116 du 2 novembre 2011. L’instance s’exprimait dans une déclaration au public, mercredi.
Par ailleurs, « les campagnes de dénigrement contre la Haica ne sont que des tentatives pour occulter l’ampleur des dépassements et des violations criantes de la loi qui régit la communication audiovisuelle ». C’est ce qu’estime l’instance en charge de la régulation de l’audiovisuelle.
A ce propos, la Haica salue les positions des syndicats. Mais aussi des associations, des organisations nationales et internationales. Lesquelles la soutiennent contre les tentatives qui la visent.
Et « ces positions nous incitent à poursuivre notre travail, dans le cadre du respect des lois; et à jouer le rôle qui nous revient pour bâtir une société civile démocratique », indique le texte de la déclaration.
En outre, l’instance appelle tous les pouvoirs publics, Parlement, Présidence de la République, Présidence du gouvernement, pouvoir judiciaire à assumer leur responsabilité dans la prolifération de ce genre de discours. Surtout que les plaintes portées contre leurs auteurs n’ont pas été examinées jusque-là.
De même, la Haica appelle à hâter la promulgation d’une nouvelle loi pour l’audiovisuel. Elle devrait être à même de garantir la mise en place d’une instance de régulation indépendante vis-à-vis de toutes les composantes et partis politiques.
La Haica dénonce les propos « takfiristes »
Enfin, la déclaration de la Haica intervient suite à une campagne de dénigrement orchestrée par certains élus, et dont elle est la cible. Il s’agit précisément des propos « takfiristes » du parlementaire Ridha Jawadi postés sur sa page Facebook le 24 janvier 2020. Ils visent l’instance et le membre de son conseil Hichem Snoussi. Les propos en question présentent la Haica comme étant une structure qui s’en prend à tout ce qui a trait à l’islam et au Saint Coran.
De plus, il est également question des propos dénigrants à l’encontre du président de la Haica et ses membres, tenus par le parlementaire Said Jaziri. Ils ont été diffusés par la radio « Quran Karim » (qui diffuse sans licence), le 13 janvier 2020.
Avec Tap