Le Conseil Scientifique de l’Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis (ISSHT) s’est dit « disposé à fixer immédiatement une date. Et un calendrier pour la tenue des examens du premier semestre. Et ce, à condition de l’évacuation de l’institut de tout intrus et étudiant renvoyé, de la levée du sit-in. Ainsi que de l’engagement de toutes les parties à s’abstenir de perturber les cours et les épreuves d’examen. Au moment où les étudiants poursuivent leur sit-in au sein de l’établissement.
Dans un communiqué publié, jeudi, à la suite de la réunion de ses membres, hier mercredi à l’Université El Manar, le conseil scientifique de l’ISSHT a souligné que l’institut vit « une situation critique » suite au blocage des examens à deux reprises. Et ce, en raison du sit-in observé par un groupe d’étudiants pour protester contre le renvoi définitif de leur camarade. Et la non-reprise des cours du deuxième semestre.
De plus, le Conseil Scientifique a encore exprimé son « rejet catégorique » de négocier avec le groupe d’étudiants protestataires. Qu’il a qualifié de « violents ». En soulignant que « toute négociation ou dialogue se doit d’être effectué d’une manière directe avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ».
De son côté, le directeur de l’ISSHT, Mohsen Khouni, a déclaré à la TAP qu’une réunion a été tenue le 28 janvier courant. Et ce, à la demande des étudiants. En vue d’examiner la possibilité de fixer une date pour la tenue des épreuves de la session principale. Et pour une reprise des cours. Une réunion qui a été perturbée notamment par l’étudiante renvoyée accompagnée d’un groupe d’étudiants protestataires qui ont fait irruption dans la salle. Et y ont semé le chaos », indique Khouni.
Pour sa part, Ahmed Slimani, représentant des étudiants de l’Institut au Conseil Scientifique, a indiqué dans une déclaration à la TAP que « les étudiants de l’ISSHT sont déterminés à poursuivre leur sit-in. Et à ne le suspendre qu’en cas de retrait immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre des étudiants. Outre l’ouverture d’une enquête sérieuse sur toutes les accusations faussement adressées aux étudiants par le directeur de l’Institut. Ainsi que de tous les dossiers de corruption, dont la falsification des notes des étudiants et le chantage. Dont d’autres étudiants ont fait l’objet pour apporter de faux témoignages contre leurs camarades », a-t-il dit.
La tenue des examens dans des conditions sereines
Parmi les revendications des étudiants, indique Slimani, figurent notamment, l’accélération de la tenue des examens dans des conditions sereines. Et l’engagement de l’administration à appliquer la loi. Ainsi que les règles internes de l’institut et les mémorandums régissant le secteur de l’enseignement supérieur ».
Enfin, de son côté, l’étudiante renvoyée, Rahma Khachnaoui, a indiqué en sa qualité de secrétaire générale du bureau fédéral de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET), que « les responsables de l’institut tentent d’une manière structurée de paralyser tous les mouvements syndicaux. Et ce, afin de bloquer les revendications formulées par les étudiants de l’institut.
Avec TAP