Invitée de l’émission Forum sport, Ons Jabeur, désormais 46ème mondiale, est revenue sur son aventure australienne pour reconnaître la supériorité de son adversaire en quart de finale. Et de conclure avec modestie et lucidité que « beaucoup reste à faire sur le plan physique et mental ».
Auréolée de son exploit exceptionnel d’être la première joueuse arabe de l’histoire à se qualifier en quarts de finale des internationaux d’Australie, un tournoi de Grand Chelem, la tenniswoman Ons Jabeur était l’invitée vedette, hier jeudi , de l’émission Forum sport.
Jabeur dans le Top 50
Notons d’abord qu’à l’issue de son aventure australienne, Ons Jabeur a fait un bond spectaculaire dans le classement WTA. Puisqu’elle passe de 78ème à 46ème. Etant dans le Top 50, elle joue désormais dans la cour des grands.
A savoir qu’elle s’est fixée comme objectif pour l’année 2020 de rentrer dans le cercle de Top 20, et c’est dans ses cordes.
Revenant sur sa participation à l’Open d’Australie, la native de Ksar Helal a affirmé: « Ce résultat n’est pas le fruit d’un travail de quelques mois, mais plutôt de plusieurs années. L’Open d’Australie, est un défi qui a commencé depuis 2011, où j’ai pu tirer les leçons de la saison précédente. »
Relâchement physique et conditions météo
Pourquoi son aventure s’est-elle terminée au stade des quarts de finale? Cela est dû à un relâchement sur le plan physique, en plus de la pollution qui sévissait en Australie suite aux incendies, a-t-elle expliqué. « Je n’avais que quelques jours pour préparer mes matchs à Melbourne. Le tableau était bon, mais il fallait aussi faire avec les conditions météo. Le match contre Caroline Wozniacki était parmi les plus difficiles, car elle a une condition physique extraordinaire… Après le match contre Caroline, l’heure était à la revanche contre la chinoise Wang Qiang ».
L’Américaine Sofia Kenin ne lâchait rien
« Face à Sofia Kenin, j’ai tenté de lutter contre une joueuse qui ne lâche rien. J’ai tout fait, mais je n’ai pas pu la surclasser. Je suis quand même heureuse de mon rendement en général », a-t-elle conclu.
A noter que notre championne avait reconnu avec fair-play que l’Américaine lui était supérieure au cours de ce match âprement disputé (6-4, 6-4). « J’étais un peu fatiguée. Sofia Kenin est vraiment une joueuse incroyable. Je devais courir sur chaque balle, elle n’a pas donné le moindre point gratuitement. Elle n’a pas commis beaucoup de fautes non plus.
« Mais j’imagine que c’est à cela que ressemble un quart de finale de Grand Chelem. J’aurais vraiment voulu mieux jouer. Mais je suis contente de mon tournoi », a-t-elle indiqué dans une autre interview à l’issue de son match contre l’Américaine 22 ans, 15ème mondiale. Tout en reconnaissant qu’il lui « reste beaucoup de choses à améliorer au niveau du physique et du mental ».
Du travail à faire pour le prochain tournoi
Et quid de la préparation mentale? Notre championne réfute l’idée qu’elle était victime d’une pression trop forte sur les épaules. « J’ai essayé de profiter de ma participation au maximum. Par la suite, j’ai décidé de risquer avec une approche plus directe et de tenter des jeux gagnants. Maintenant, il y a un travail à faire pour le prochain tournoi du Grand Chelem », a-t-elle reconnu avec lucidité.