« Les banques peuvent très bien soutenir, encadrer et apporter des ressources financières pour le crowdfunding ». C’est ce qu’a affirmé le président du directoire d’Amen Bank, Ahmed El Karm, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Ahmed El Karm affirme dans le même contexte que le crowdfunding est une mesure intéressante du fait qu’elle enrichit l’espace financier tunisien. Ce mécanisme est intéressant car il permet à plusieurs entreprises de disposer de financements qui pourraient être difficilement assurés par un dispositif bancaire classique. Et de préciser qu’il s’agit, dans ce cas de figure, d’entrepreneurs n’ayant pas les garanties nécessaires pour l’obtention d’un crédit.
Et d’estimer que le crowdfunding crée un rapport direct de crowfunding entre le promoteur et l’investisseur qui permet effectivement d’aller de l’avant et de diversifier l’espace économique tunisien.
Ce mécanisme est très important pour les startups qui, à un certain moment, auront besoin de lever des capitaux. Il est utilisé pour les idées culturelles à l’instar des œuvres d’art, pièces de théâtre, films et autres. Ainsi, il s’agit d’un moyen de mécénat et de bénévolat pour le financement de projets culturels.
Cependant, l’intervenant souligne l’importance et la nécessité de gérer le crowdfunding d’une manière professionnelle. Et ce, en mettant l’ensemble des règles qui protègent les créanciers. « Il n’est pas question que ces gens-là subissent des actions frauduleuses », lance-t-il. Avant d’affirmer « qu’il s’agit du rôle du pouvoir public d’assurer la bonne gouvernance et la protection ».
Il a recommandé que le procès ne soit pas complexe. Surtout qu’il s’agit d’un système basé sur Internet qui rime avec rapidité et allègement de procédure.
Le banque se conçoit comme un grossiste de finances. Il y a des métiers que la banque ne peut pas exercer. Car il s’agit de métiers qui ont besoin d’un cadre bien particulier. La banque peut bien encadrer crowdfunding et pourrait très bien le soutenir et lui apporter les capitaux nécessaires. Et de conclure : « Il y a une stratégie de complémentarité entre la banque et le crowdfunding ».