Tout porte à croire que le pays connaîtrait probablement des élections législatives anticipées tout en tenant en compte des possibles scénarios. Si tel était le cas, qu’en pense le Courant Démocrate ?
Hichem Ajbouni, député du Courant Démocrate, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com : « Il est clair que tout le monde en parle. Mais pour l’intérêt national, cela ne devrait pas avoir lieu. Pourquoi ? Parce que s’il faut passer par des élections anticipées qui se dérouleraient probablement au mois d’octobre, cela nuirait bien entendu aux intérêts socio-économiques du pays. Mais il n’y a pas que, il faut prendre en compte aussi l’instabilité politique du pays ».
Et de poursuivre : « En revanche, si ce gouvernement ne passe pas, il n’y a pas d’autres choix que de recourir aux élections. Même si le Président de la République insinue que ce n’est pas obligatoire ».
Pour écarter ce scénario qui entraînera le pays vers l’incertitude, la solution, selon lui, c’est de former un gouvernement. Et ce, dans les plus brefs délais.
Hichem Ajbouni : « Engager des réformes »
Par ailleurs, Hichem Ajbouni met l’accent sur l’une des priorités du gouvernement qui est celle d’engager des réformes de fond. Ainsi que la mise en place de la Cour Constitutionnelle.
Mais pour y parvenir, il faut instaurer une certaine confiance entre les citoyens et les institutions de l’Etat.
Mais la grande question qui se pose, c’est : qui est responsable de ce déficit de confiance ?
A cette interrogation, Hichem Ajbouni répond : « Cela revient aux acteurs politiques d’être les principaux responsables, notamment Ennahdha, Nidaa Tounes, le gouvernement de Youssef Chahed, … C’est l’une de raisons pour laquelle le Courant Démocrate a mis l’accent sur l’importance de lutter contre la corruption politique ».
Sur un autre volet, la réunion qui doit se tenir, aujourd’hui, avec les dix partis politiques pour signer un document contractuel. Qu’en pense le Courant Démocrate ?
Il souligne : « C’est un peu exagéré d’évoquer les dix partis. A mon avis, il y a 4 ou 5 partis principalement concernés par le gouvernement comme Ennahdha, le Courant Démocrate, le Mouvement du Peuple, Tahya Tounes et Al Karama. Quant aux autres comme Al Badil Ettounsi, Afek Tounes, Machrou3 Tounes, la Réforme Nationale et Nidaa Tounes, ils n’ont pas une représentativité assez importante ».